Les associations d’aide aux sans-abri et mal logés ont présenté jeudi 13 axes d’engagement afin de venir en aide à ces personnes. Mais à quelques jours de l’annonce par le gouvernement d’un plan d’action sur ce thème, les associations se sont désolidarisées du projet.

19 associations luttant contre la crise des sans abri et des mal logés ont présenté jeudi 13 axes d’engagement qui devant être remises au Premier ministre François Fillon. Mais le député UMP Etienne Pinte, qui avait été chargé de consulter les associations sur ce dossier, a annoncé jeudi après-midi qu’une «grande partie des associations qui avaient souhaité ce contrat de confiance n'en veulent plus. Elles refusent de se lier avec l'Etat».



Le gouvernement devait présenter le 15 janvier un plan d’action visant à aider les sans abri et mal logés à trouver un logement décent, en tenant compte des propositions faites par les 19 associations, 13 «axes d’engagement». Parmi les signataires de ce document, on retrouve la fondation Abbé Pierre, les Enfants de Don Quichotte, ATD Quart Monde ou encore la Croix rouge française. Les associations y exposent des propositions «pragmatiques, réalisables et qui ne coûteront pas plus cher que les dispositifs existants», selon Christophe Robert, de la fondation Abbé Pierre. «On a pris acte du fait que le gouvernement partageait le même diagnostic que nous sur la crise mais qu'il ne passait pas aux actes. On va voir là si le gouvernement veut s'engager sur le front du logement», continue t-il.

Le 15 janvier est annulé
Parmi les 13 axes, les associations demandent notamment que soient utilisés «tous les moyens possibles», y compris la réquisition de bâtiments publics, afin de répondre aux bénéficiaires de la nouvelle loi sur le droit au logement opposable (Dalo). Elles proposent aussi un «moratoire immédiat sur les expulsions locatives des ménages de bonne foi», ou encore d’obliger tout programme immobilier de plus de dix logements à un quota minimum de 20% de logements à loyer accessible.

Constatant qu’une partie des associations «ne veulent plus» du contrat les liant au gouvernement sur le sujet des sans-abris et mal logés, Etienne Pinte a déclaré que «la date du 15 janvier n’existe donc plus». Il veut cependant remettre des propositions au Premier ministre pour permettre à ce dernier de «faire des annonces» avant la fin du mois.

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