Des salariés d'Eiffage venus de toute l'Europe se sont réunis mercredi matin à Paris pour dénoncer une éventuelle prise de contrôle du groupe de BTP français par l'espagnol Sacyr.

«Ni OPE, Ni OPA », «les salariés ne sont pas à vendre», telles sont les inscriptions que l'on pouvait lire sur les banderoles et pancartes de revendications des salariés d'Eiffage venus manifester devant le siège de l'Autorité des marchés financiers (AMF) à Paris.

Français mais aussi Belges, Espagnols et Danois dénoncent la situation délicate dans laquelle ils se trouvent alors que le groupe espagnol Sacyr a évoqué une éventuelle prise de contrôle du groupe de BTP français Eiffage.

«Sacyr a des dettes et va de moins en moins bien. Les groupe est intéressé uniquement par les autoroutes d'Eiffage (Autoroutes Pairs Rhin-Rhône et Area) et pourrait vendre les autres branches», s'inquiète Mohammed Damak, secrétaire CGT du comité de groupe d'Eiffage. C'est pourquoi les salariés ont remis une pétition à l'AMF pour défendre leurs emplois.

De son côté, le PDG du groupe espagnol Sacyr, Luis Del Rivero, affirme dans un entretien accordé aux Echos mercredi que son projet de rachat ne s'inscrit pas "dans une démarche de démantèlement" et que son groupe n'a "jamais procédé à des licenciements".

Pour rappel, Saycr a déposé jeudi dernier une Offre publique d'échange sur Eiffage, dont il détient déjà 33,2% du capital.

En parallèle, le marché du BTP et de l'immobilier espagnol a connu mardi un mini krach. Ce qui a entraîné une baisse des actions de ces secteurs. Mercredi matin, Sacyr enregistrait une baisse 0,86% à 40,48 euros après avoir chuté plus lourdement mardi de 8%.

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