Après une traversée du désert de trois ans, le marché européen de la fenêtre va enfin connaître une année de croissance si l'on en croit la dernière étude du groupe InterConnection Consulting.

Selon l'étude, le marché va croître en volume de 1,2% pour atteindre 71,8 millions d'unités de fenêtres, tandis qu'en valeur, le marché total devrait connaître un développement un peu plus faible, de l'ordre de 0,9%, s'élevant à 16,3 millions d'euros.

De 2000 à 2003, le marché de la fenêtre n'a montré en Europe occidentale aucun signe de développement avec une baisse en volume et une stabilité en valeur.
"Avec une chute du marché qui est allée jusqu'à 4,6%, on peut s'accorder à dire que le marché était en crise" estime les auteurs de cette étude qui considère qu'en 2003, une situation économique assainie a permis au marché de se remettre sur le chemin de la croissance.

Sans surprise, le segment des fenêtres en PVC constitue en Europe occidentale le matériau leader avec une part de marché en valeur d'un peu plus de 37%.
Au contraire, les fenêtres en aluminium, et surtout les fenêtres en bois qui présentent un recul de 26,2% de leur part de marché en 2003, connaissent actuellement un ralentissement certain. Avec seulement 7,2% du marché, le segment des fenêtres mixtes reste très minoritaire, mais garde cependant un potentiel prometteur.

Par pays, de grosses différences sont à constater. Le PVC est particulièrement dynamique au Royaume-Uni et en Irlande, en France, ainsi qu'en Allemagne, Autriche et Suisse, avec des parts de marché de plus de 50%.
À l'opposé, Espagne et Portugal préfèrent les fenêtres en aluminium. L'Italie et l'Europe du Nord privilégient, elles, les fenêtres en bois, avec des parts de marché inscrites entre 40% et 50%.
Les pays du Benelux ont eux-mêmes une segmentation différente - par exemple l'aluminium a plus d'importance en Belgique qu'aux Pays-Bas et qu'au Luxembourg.

Le marché est plutôt tiré par la rénovation. "En 2002, 55,9% des unités de fenêtres étaient installées pour des opérations de rénovation et ce chiffre devrait monter à 57,5% en 2006" pronostique l'étude.
Notons qu'en France, la part de la rénovation se trouve déjà à un niveau élevé, à 63,5%.

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