CARRIÈRES. Alors que le Plan de relance est censé faire la part belle à la réindustrialisation française, le Syndicat national des industries de roches ornementales et de construction fulmine contre une tendance très répandue de la commande publique de s'approvisionner en pierres étrangères. Les carrières de l'Hexagone sont pourtant en mesure de répondre à la demande, en plus dans un souci de bilan carbone optimal. Entretien avec Sylvain Laval, président de l'organisation.


Membre plutôt discret de l'Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction (Unicem), le Syndicat national des roches ornementales et de construction (SNROC) s'est fendu d'un communiqué de presse le 16 novembre 2020 pour alerter le Gouvernement et les collectivités territoriales sur la hausse des importations de pierres étrangères dans le cadre des marchés publics. Une décision qui impacte les entreprises de la filière, implantées localement et pourvoyeuses d'emplois non-délocalisables, alors que les professionnels mettent en avant le potentiel économique qu'ils peuvent apporter à l'heure du Plan de relance et d'une volonté affichée de réindustrialiser le pays. Sylvain Laval, président du SNROC, revient plus en détail sur ce sujet pour Batiactu.

 


Batiactu : Avant toute chose, pouvez-vous brièvement présenter votre organisation ?
Sylvain Laval :
Le Syndicat national des industries de roches ornementales et de construction est une organisation associée à l'Unicem - nous conservons donc notre indépendance - dont le mode de fonctionnement est commun à d'autres structures de ce type, avec par exemple une gestion propre des adhésions. Notre but est d'aider les carrières de granit, de calcaire, de grès, de basalte, bref tous les sites d'extraction produisant des matériaux qui peuvent servir au secteur de la construction. Nos adhérents sont passés d'un chiffre d'affaires de 980 millions d'euros il y a 20-25 ans à 515 millions aujourd'hui, toutes productions confondues ; cette érosion est causée par des achats extérieurs au marché national, qui entraînent une perte de commandes pour les carrières françaises, et qui sont menés par les maîtres d'ouvrage publics, qui préfèrent se fournir en pierres à l'étranger.
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