La région belge pourrait lâcher le groupe sidérurgique européen s'il ne respecte pas ses engagements d'investissement dans sa filiale belge Cockerill-Sambre à Liège.

"La Région wallonne détient 4,25% d'Arcelor. La valorisation de cette participation (250 à 300 millions d'euros) pourrait tout à fait être envisagée", a déclaré Serge Kubla, le ministre wallon de l'Economie, dans un communiqué de presse.

Selon le ministre, cet argent pourrait être utilisé pour la reconversion économique de la région liégeoise en cas de désengagement d'Arcelor de la sidérurgie à chaud du site liégeois de Cockerill-Sambre.

En 1998, lors du rachat par le français Usinor du groupe belge, l'un des principaux symboles du passé industriel glorieux de la Wallonie, Usinor s'était engagé à moderniser les hauts fourneaux du site liégeois de Cockerill-Sambre.

Arcelor, né de la fusion d'Usinor avec le Luxembourgeois Arbed et l'Espagnol Aceralia, pourrait cependant annoncer le 24 janvier la fin des investissements sur ses sites continentaux, selon des informations parues dans la presse belge et dont Serge Kubla s'est fait l'écho mardi.

Pour le site de Liège, cette décision signifierait la fin de la sidérurgie à chaud et la perte de 2.000 emplois directs et de 5.000 emplois indirects, selon le journal belge L'Echo.

Serge Kubla a rappelé devant la presse sa volonté de voir le géant mondial de l'acier respecter les engagements pris par Usinor. Il a toutefois laissé entendre qu'il ne s'opposerait pas à une "politique de réfection plus légère des hauts fourneaux, par étapes successives, plutôt qu'un gros investissement prévu pour Liège en 2007".

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