Avec 6.680 euros/m2 en moyenne, le prix de l'immobilier ancien à Paris atteint un record historique au 2ème trimestre 2010, selon les derniers chiffres publiés pas les notaires. La raison : une offre inférieure à la demande. Détails.

Les chiffres des notaires sont tombés et le prix de l'immobilier ancien à Paris au 2ème trimestre 2010 a battu le précédent record du troisième trimestre 2008.

 

En effet, le coût de vente moyen d'un logement ancien s'établit à 6.680 euros/m2 en moyenne dans Paris Intra-muros. Le prix moyen au m2 a progressé de 3,1% en trois mois et de 9,8% en un an. Reste des disparités entre les différents arrondissements. Ainsi, parmi les quartiers les plus abordables, on peut citer le 19ème avec la Villette (4.960 euros/m2) et le Pont de Flandre (4.840 euros/m2), ainsi que le 18ème avec la Goutte d'or (5.000 euros/m2) et la Chapelle (5.080 euros/m2). A contrario, les arrondissements les plus onéreux sont le 7ème avec les Invalides (10.200 euros/m2) et Saint Thomas d'Aquin (11.800 euros/m2), de même que le 6ème avec Odéon (10.480 euros/m2), la Monnaie (11.540 euros/m2) et Saint-Germain-des Prés (12.440 euros/m2). Et cette mouvance semble également s'étendre à la vente de maisons anciennes puisque les notaires soulignent une augmentation des prix de 5,2% en trois mois et 11% sur un an. Cette tendance s'explique par «un nombre de biens mis en vente très insuffisant au regard du dynamisme de la demande».
Toutefois, ce constat est beaucoup plus modéré pour la Petite et la Grande couronne où les prix ont respectivement augmenté en 3 mois et en un an, de 2,5% et 7,7% et +1,5% et +6,8%.

 

Les ventes de logements soutenues
Concernant les ventes de logements anciens à Paris, elles enregistrent une hausse de 33% alors que l'augmentation est de 47% et 43% pour les Petite et Moyenne couronnes. Même constat pour les ventes de maisons anciennes qui affichent un bond de 45% en un an. Les résultats sont également similaires tous logements confondus (neufs et anciens) puisque le nombre de transactions s'élève à 45.000 unités en Ile de France, soit +38% par rapport au 2ème trimestre 2009. A Paris l'augmentation est de 32% et en Petite et Moyenne couronnes, elle atteint +41% et +38%.
L'ensemble de ces chiffres confirme la reprise des marchés immobiliers franciliens, déjà amorcée au second trimestre 2009, selon les notaires. Les baisses des taux d'intérêt, les différents dispositifs financiers et fiscaux ont soutenu la demande d'achat. De plus, l'accession à la propriété par «le capital-confiance» accordée à la pierre, le niveau élevé des loyers et les «besoins insatisfaits en logements dans la région Ile-de-France» ont joué en faveur de l'accession à propriété.

 

Pour toutes ces raisons, les notaires se montrent plutôt optimistes : «Le second semestre s'ouvre sur un marché immobilier toujours actif en termes de volumes où les prix sont revenus à leur plus haut niveau». Toutefois, ils restent prudents soulignant les incertitudes de la situation économique, financière et sociale.

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