«Les mesures entreprises au cours des dix dernières années ont eu des effets positifs sur le développement économique et l'amélioration de l'habitat, mais elles n'ont pas eu d'impact suffisant pour changer durablement la vie quotidienne de la population et n'ont pas fait émerger une offre d'habitat diversifié», approfondit le rapport.

 

Par ailleurs, les chantiers de rénovation ont connu un vif succès. Les enquêtes de satisfaction réalisées auprès des habitants des 100 premiers quartiers signataires montrent un niveau de satisfaction élevé. Dans l'état actuel des conventions signées par l'Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU), plus de 73.000 logements ont été démolis, 39.700 ont été reconstruits, plus de 124.000 réhabilités. Les démolitions et les constructions programmées atteignent respectivement 55 % et 51 % des objectifs fixés par la loi de 2003. Les objectifs de réhabilitation sont quant à eux atteints aux deux tiers.

 

Reconstruire ne suffit pas, sous-entendent les experts de la Cour : par exemple, le taux de pauvreté dans les ZUS (32,4 %) reste bien supérieur à celui des quartiers situés en dehors de ces zones (12,2 %).

 

Le ministre délégué à la Ville défend sa réforme de la géographie prioritaire
Le ministre délégué à la Ville, François Lamy, est justement attendu ce mardi 17 juillet à Matignon pour présenter sa feuille de route pour les quartiers au Premier ministre, Jean-Marc Ayrault. François Lamy a déjà récemment averti qu'un PNRU 2 pour lequel s'est engagé François Hollande durant sa campagne «ne pourra être lancé qu'après l'évaluation complète du premier, après la réforme de la géographie prioritaire, et en fonction des marges de manœuvre que le Gouvernement pourra dégager».

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