Le mouvement HLM a salué l'opportunité offerte par le plan Borloo de relancer la construction de logements sociaux, tout en restant dubitatif sur les conditions pour parvenir à 500.000 logements supplémentaires dans les cinq années à venir.

Les organismes HLM, réunis cette semaine en congrès à Montpellier, ont beaucoup discuté des moyens nécessaires pour réussir à construire 500.000 logements en 5 ans, et du réalisme de cet objectif, alors que les 50.000 étaient à peine dépassés l'année dernière.

Concernant le plan de relance des logements sociaux, qu’il salue, Michel Delebarre - président de l'Union sociale de l'habitat (USH) et député-maire PS de Dunkerque - s'est dit "sceptique" et prévient qu'il veillera à ce que les "moyens budgétaires soient en phase avec les ambitions du plan de Cohésion sociale", annoncé mercredi dernier par Jean-Louis Borloo.

Le scepticisme est partagé par un certain nombre de responsables d’organismes HLM. Claude Massu - vice-président de la Fédération nationale des offices - dénonce une dette de l’État aux organismes HLM d’une valeur de 600 millions d’euros, soit un an et demi de crédits alloués par le ministère du Logement pour la construction locative sociale.

Marc-Philippe Daubresse - Secrétaire d'Etat au logement - estime que "l’objectif est incontestablement ambitieux, mais réaliste si tous les partenaires sociaux financiers se mobilisent". Un accord avec les partenaires du 1% logement, en cours de finalisation, devrait apporté une subvention de 210 millions d’euros pour le financement de la construction de logements.

De son côté, Marie-Noëlle Lienemann - ancienne ministre PS du Logement et actuelle présidente de la Fédération nationale des coopératives HLM - a prévenu que les collectivités locales allaient "être mises à rude épreuve financièrement".
La politique du transfert de compétences en matière de logement, de l’Etat vers les collectivités, a également laissé quelques incertitudes aux intervenants du congrès HLM de Montpellier.

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