Les ventes de maisons individuelles ont moins progressé en 2004, avec une hausse de 3% contre 11% en 2003, certaines zones comme la région méditerranéenne accusant une forte baisse.

Selon l'Union nationale des constructeurs individuelles (UNCMI), cette hausse moyenne de 3%, avec 191.500 ventes réalisés, "cache des disparités régionales sensibles".
Le bassin parisien, l'Aquitaine et le grand ouest connaissent une évolution très favorable (+8%), tandis que l'est (-4%) et l'Ile-de-France (-1%) subissent un fléchissement et que la région méditerrannée s'érode fortement (-15%).
"En Languedoc-Roussillon, les prix du foncier flambent avec une population présentant des revenus inférieurs à la moyenne française et connaissant un taux de chômage important", souligne l'UNCMI.

L'UNCMI, qui ne délivre pas de statistiques en matière de prix, juge vendredi dans un communiqué que le marché des maisons individuelles "est à l'abri" d'une bulle immobilière, et table, comme la plupart des professionnels, sur un ralentissement en douceur pour 2005.
Mais pour les cinq ans à venir, l'UNCMI n'exclut pas un scénario "plus tendu". "Le dérapage entre le prix des logements et le revenu disponible des ménages est aujourd'hui une réalité et il est normal d'attendre une correction".
Rappelons que 75% des ménages accédant à la maison individuelle ont un revenu net compris entre 1.700 et 3.500 euros, selon l'UNCMI.

Enfin, face à l'augmentation des coûts de construction et des coûts de main d'oeuvre, l'organisation préconise "une véritable politique de création foncière" et attend que la nouvelle formule du prêt à taux zéro "fasse ses preuves".

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