En ce début d’année 2005, la hausse des prix de l'immobilier ancien s'est poursuivie mais à un rythme moins soutenu (+13,6% au premier trimestre). Une tendance qui confirme les pronostics des professionnels d'un «atterrissage en douceur du marché».

Selon la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim), au cours de ce trimestre, le nombre de transactions a lui légèrement progressé (+2,5%), dopé par le prêt à taux zéro nouvelle formule qui bénéficie désormais au secteur de l'immobilier ancien. Toutefois, en volume, si l'Ouest et le Sud-Est de la France restent des zones dynamiques, enregistrant respectivement une hausse de 10% et 11,2%, l'Ile-de-France accuse en revanche un recul de 9,4% des transactions.

Sur toute la France, les prix des appartements progressent plus vite (+15%) que ceux des maisons (+11,7%) par rapport au premier trimestre 2004, avec un prix moyen au mètre carré de 2.318 euros tout type de bien confondu.
Dans la lignée des mois précédents, l'ouest de la France (+17,1%), mais aussi le centre et les Alpes (+14,6%) connaissent des prix en forte hausse, suivies par la région l'Ile-de-France (+14,2%). Plusieurs villes de France ont atteint ce trimestre des progressions supérieures à 20% pour les appartements: Brest (+22,6%), qui reste tout de même la ville la moins chère de France, Lille avec une hausse de 22,9%, Caen (+22%), Bordeaux (20,6%), ou encore Nîmes (+22%).
Certaines communes de la région parisienne, comme Créteil (Val-de-Marne), Evry (Essonne), ou Clichy (Hauts-de-Seine) ont elles aussi enregistré des hausses dépassant les 20%. Compte tenu de ce léger ralentissement, la hausse au premier trimestre 2004 était de 14,3%, la Fnaim insiste, comme la plupart des professionnels du secteur, sur l'absence de bulle immobilière.
Quant à la nouvelle formule de prêt à taux zéro, en vigueur depuis le 1er février, elle a pu «gommer une large part des conséquences de la montée des prix» sur les ménages modestes, estime la Fnaim. Selon les calculs de la Fédération, «123.000 ménages modestes devraient bénéficier de ces dispositions en 2005», 25.000 en Ile-de-France et 93.000 en province. «L'offre de crédit devrait donc rester abondante dans les prochains mois», poursuit-elle.
Ce qui conduit la Fnaim à juger la situation des acquéreurs «moins préoccupante» qu'il y a quelques mois, car le prêt à taux zéro permet d'abaisser le taux d'effort des ménages qui en bénéficient.

«Tour de France» des prix
Lille, Brest, Caen et Bordeaux ont enregistré pour les 3 premiers mois de l'année des hausses de prix dépassant les 20% pour les appartements dans l'ancien, et seules quelques villes comme Cannes ou encore Colmar s'inscrivent en deçà des 10% d'augmentation. Quelques exemples : Lille: +22,9% ; Brest: +22,6% ; Caen: +22% ; Bordeaux: +20,6% ; Strasbourg: +19,7% ; Grenoble: +19% ; Lyon: +18,6% ; Toulouse: +18,4% ; Pau: +18,1% ; Nantes: +16,8% ; Nancy: +15,5% ; Dijon: +15,2% ; Metz: +14,6% ; Limoges: +14,4% ; Rennes: +14% ; Marseille: +12,8% ; Paris: +12,1% ; Orléans: +12% ; Perpignan: +11,9% ; Biarritz: +11,4% ; Nice: +10,6% ; Cannes: +6,9% ; Colmar: +5,6%.


En 2004, les prix des logements anciens ont augmenté de +15% en un an : +16,4% pour les appartements et +13,7% pour les maisons, selon les derniers indices Insee (au 4ème trimestre 2004), publiés le 5 avril. En province, l’augmentation sur un an est de +15,5% : +14,1% pour les maisons et +17,7% pour les appartements. A Paris, l’augmentation des prix de des appartements anciens est de +14,2% sur l’année 2004 ; +15,3% pour la petite couronne et +16,6% pour la Grande couronne.

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