EVOLUTION. Afin de renforcer l'information et la protection des populations les plus exposées au radon, le ministère de la Transition écologique et solidaire prévoit de faire évoluer la réglementation et de rectifier la cartographie des zones prioritaires.

Telle qu'elle est aujourd'hui, la réglementation sur le radon est la même depuis 14 ans. Mais cela pourrait très prochainement changer. Elle devrait en effet évoluer dans les semaines à venir, afin de renforcer l'information et la protection des populations les plus exposées à ce gaz radioactif. Un décret doit paraître "à la fin du premier trimestre 2018", a indiqué à l'AFP le ministère de la Transition écologique et solidaire.

 

Actuellement, l'arrêté du 22 juillet 2004 définit une liste de 31 départements "prioritaires". Des mesures de radon doivent être effectuées tous les 10 ans dans les établissements scolaires, prisons, hôpitaux, établissements thermaux et maisons de retraites de ces départements. Si la concentration en radon y excède 400 becquerels par mètre cube d'air (Bq/m3), des travaux doivent être entrepris pour réduire l'exposition. Ce seuil devrait être abaissé à 300 Bq/m3.

 

Une carte plus ciblée

 

En outre, la cartographie des zones prioritaires va être rectifiée et passer d'un échelon départemental à un échelon communal. Jusqu'à présent, un département comme la Loire-Atlantique n'est ainsi pas considéré comme prioritaire alors que 80% de ses communes ont un fort potentiel radon, selon la nouvelle cartographie. Au niveau national, 7.033 communes seront ainsi classées en fort potentiel radon.

 

 

S'agissant des particuliers, locataires et acheteurs d'un bien immobilier seront informés du potentiel radon de la commune sur laquelle est situé leur logement, de la même manière que pour les risques sismiques ou technologiques. Le potentiel radon des communes françaises est déjà accessible sur le site internet de l'IRSN (Institut de Radioprotection et de sûreté nucléaire).

 

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