La Fédération nationale des travaux publics a pointé "des zones d'ombre" relatives à la future agence pour le financement des infrastructures annoncée lors du Comité interministériel d'aménagement et de développement du territoire (CIADT).

La Fédération nationale des travaux publics a pointé "des zones d'ombre" relatives à la future agence pour le financement des infrastructures annoncée lors du Comité interministériel d'aménagement et de développement du territoire (CIADT).

A l'issue du CIADT du 18 décembre, le gouvernement a retenu 50 grands projets, dont 35 portant sur des infrastructures de transport à engager ou à réaliser d'ici 2012 pour un montant de 20 milliards d'euros.
Le gouvernement a dans le même temps décidé la création d'une agence de financement des infrastructures de transport, principalement alimentée par les dividendes des sociétés d'autoroutes, représentant une enveloppe de 7,5 milliards d'euros sur la période 2005-2012.

La FNTP s'est félicitée, dans un communiqué, du "retour en faveur des infrastructures, résultat du constat indéniable de la dégradation des investissements" depuis dix ans.
Mais la fédération juge que des "zones d'ombre persistent" sur le fonctionnement de la future agence de financement.

La FNTP craint notamment que "des fonds théoriquement attribués à l'agence" soient reversés ensuite au budget général de l'Etat, comme ce fut le cas dans le passé avec la dissolution de plusieurs fonds de financement des infrastructures.

La FNTP plaide ainsi pour que l'agence soit une "holding portant les participations de l'Etat dans les sociétés d'autoroutes qu'il contrôle", que "les régions interviennent dans son organisation en participant notamment à son conseil d'administration et, qu'enfin, il "soit trouvé d'autres sources de financement que les seuls dividendes" des sociétés d'autoroutes.

Une part de la TIPP, de la taxe d'aménagement du territoire ou encore des fonds provenant d'une privatisation partielle de certaines sociétés d'autoroutes pourraient servir de sources alternatives de financement, avance la FNTP.

"C'est l'organisation choisie, quand elle sera connue, et la composition de son conseil d'administration qui détermineront les chances de survie de l'agence", estime le FNTP, qui se dit par exemple favorable à la présence de présidents des Conseils régionaux au conseil d'administration de l'agence.

actionclactionfp