ENTREPRISES. La Confédération des petites et moyennes entreprises a réalisé une enquête auprès des chefs d'entreprises à la fin de l'année dernière pour connaître leur salaire moyen. Les résultats, publiés aujourd'hui, apportent plusieurs enseignements.

Les patrons gagnent-ils aussi bien leur vie qu'on pourrait a priori le croire ? La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), dont est membre la Fédération française du bâtiment (FFB), a réalisé une enquête d'opinion pour tenter d'y répondre.

 

 

Du 20 novembre au 17 décembre 2023, l'organisation patronale a ainsi interrogé plus de 1.300 dirigeants de très petites, petites et moyennes entreprises parmi ses adhérents. Les résultats, publiés aujourd'hui, apportent plusieurs enseignements.

 

La moitié des patrons de TPE gagnent moins d'un Smic

 

Pour la CPME, "le résultat est sans appel : non, les chefs d'entreprises ne s'en 'mettent pas plein les poches' !" Dans le détail, l'étude indique en effet que 76% des sondés affirment toucher une rémunération mensuelle moyenne inférieure à 4.000 €. Un petit patron sur cinq (20%) gagnerait même moins qu'un Smic (1.398,70 € nets au 1er janvier 2024).

 

D'autres indicateurs méritent de s'y attarder. On apprend par exemple que 31% des entrepreneurs consultés se dégagent une rémunération comprise entre 1.400 et 2.600 €. Pour rappel, le salaire net mensuel dans le secteur privé s'élevait, en moyenne, à 2.630 € en 2022. Concernant plus spécifiquement les TPE, on notera que 51% des dirigeants n'employant pas de salarié touchent une rémunération mensuelle moyenne inférieure à 1.400 €.

 

 

La PME versus le grand groupe

 

Profitant de l'occasion pour rappeler "les difficultés auxquelles sont confrontés les chefs d'entreprises sur le dos desquels les règles et contraintes s'accumulent", la CPME enfonce le clou en soulignant qu'une TPE-PME "n'est pas une grande entreprise en modèle réduit". Selon l'organisation patronale, ces données doivent être d'autant plus prises en compte à l'heure des débats autour de la prime de partage de la valeur (la fameuse prime Macron) et des négociations sur les augmentations de salaires.

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