La taxe foncière sur la propriété bâtie a augmenté de 37% en cinq ans, selon l'Observatoire publié par l'Union nationale de la propriété immobilière (UNPI). La fédération, craignant que les propriétaires ne subissent encore une hausse des prélèvements dans les années à venir, demande notamment un plafonnement général de l'imposition sur le patrimoine.

«Les propriétaires n'acceptent plus d'être la 'vache à lait' de l'Etat et des collectivités territoriales», estime l'UNPI, qui vient de publier son observatoire annuel des taxes foncières. La fédération des propriétaires, qui a étudié les résultats de 30.000 communes, indique que la taxe foncière sur la propriété bâtie (TFPB) a augmenté de 37% en cinq ans, «soit une moyenne de 1.120 euros par ménage, qui dépasse largement l'évolution du coût de la vie sur cette période».

 

Jean Perrin, le président de l'UNPI, craint «une forte hausse des prélèvement dans les années à venir», due notamment à l'impact sur les recettes des collectivités locales du retournement du marché de l'immobilier. «La taxe foncière sur les propriétés bâties, à la différence des autres impositions sur le patrimoine, ne va pas connaître un repli mais une envolée exponentielle», prédit la fédération.

 

Afin de «freiner ce mouvement», l'UNPI demande donc que soit instauré un plafonnement sur les prélèvements obligatoires sur le patrimoine. La fédération des propriétaires voudrait aussi «limiter l'évolution des taxes foncières à l'indice des prix à la consommation», et donner aux collectivités locales «la liberté de fixer à la baisse les taux pour favoriser la concurrence entre elles».

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