Le vice-président de la Banque européenne d'investissement (BEI), Massimo Ponzellini, a durement critiqué jeudi le projet du gouvernement italien de construire un pont entre la Sicile et l'Italie, jugeant que ce pont n'était "pas indispensable".

"Ce n'est certainement pas l'ouvrage qui résoudrait les problèmes de la Sicile et de la Calabre (région du sud de l'Italie)", a déclaré le dirigeant bancaire européen à propos de ce projet de pont autoroutier et ferroviaire, devant mesurer 3,69 km et enjamber le détroit de Messine.

"Dépenser 12 à 14.000 milliards de lires (plus de 6 milliards d'euros) pour un pont servant à arriver dans une région où l'eau courante n'est fournie qu'à certaines heures n'est pas une priorité", a-t-il ajouté.

Selon lui, le passage des trains sur le pont fera gagner tout au plus "une demie-heure" mais ils déboucheront sur les rails des chemins de fer siciliens "datant des années 30". "Il vaut mieux gagner trois heures en modernisant les liaisons ferroviaires à l'intérieur de la Sicile", a-t-il poursuivi.

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