Le ministre des Transports, Jean-Claude Gayssot a confirmé le tracé ouest du futur canal à grand gabarit Seine-Nord. Reste à résoudre les problèmes de financement de ce projet estimé à quelque 2,6 milliards d'euros.

En dévoilant à Amiens le tracé de 105 km de la liaison à grand gabarit qui reliera par voie navigable l'Ile-de-France à l'Europe du Nord vers 2020, Jean-Claude Gayssot a souhaité donner une impulsion nouvelle à ce projet, serpent de mer depuis plusieurs années.

Ce projet - dont le coût est évalué à environ 2,6 milliards d'euros - permettra à des péniches de 4.400 tonnes de relier l'Oise au canal Dunkerque-Escaut via la Picardie. Selon les prévisions de trafic, la mise en service du canal entraînera un triplement du trafic fluvial en France.

Le tracé annoncé (qui est un "fuseau" d'étude d'une largeur variable de 300 m à 3,5 km) longe le canal du Nord en passant par les villes de Noyon (Oise) et de Péronne (Somme), avec une boucle éventuelle par Cambrai (Nord).

Parmi les différentes propositions de tracés de Voies navigables de France (VNF), le ministre a retenu le plus court, le moins cher et "le plus respectueux de l'environnement, où il y a le moins d'écluses".

Reste à résoudre les problèmes de financement. Jean-Claude Gayssot ne s'est pas éternisé sur cette question et a simplement indiqué compter sur un financement de 20% de l'Union européenne et une participation des pays frontaliers et des collectivités locales des deux régions traversées.

Dans le cadre des contrats de plan 2000-2006, des travaux seront lancés pour améliorer les ouvrages de navigation sur la Seine, l'Oise et sur le réseau fluvial du Nord-Pas-de-Calais et ses liaisons avec la Belgique.

Contrairement à l'aéroport Picardie-Europe, la réalisation du canal fait l'objet d'un relatif consensus en Picardie des élus locaux qui y voient des possibilités de développement économique, notamment pour l'industrie agro-alimentaire et l'implantation de plates-formes multimodales.

Par ailleurs, concernant la menace de nouvelles inondations, le ministre s'est félicité que les travaux exécutés aient permis de contenir des débits du fleuve beaucoup plus importants qu'en 2001 et a indiqué que 54 mobile-homes - aujourd'hui inoccupés - seraient maintenus sur place en cas de nouvelle crue.

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