CONFINEMENT. Les principaux groupes immobiliers et syndicats professionnels appellent, dans deux tribunes, le gouvernement et le président de la République à autoriser les visites de biens immobiliers, proscrites avec le nouveau confinement, ce qui, selon ces signataires, "bloque l'intégralité des ventes et des locations".

Les agents immobiliers continuent l'offensive. Depuis l'annonce du reconfinement, ils demandent que les visites de biens soient autorisées. Ce 10 novembre, ce sont deux adresses qu'ont reçues les pouvoir publics. La première vient de dix vastes réseaux immobiliers (l'Adresse, Century 21, Citya, Era, Foncia, Guy Hoquet, Laforêt, Nestenn, Nexity et Orpi). La seconde, de la Fnaim (l'un des plus importants réseaux d'agences), l'Unis (syndicat des professionnels de l'immobilier) et Plurience (association des entreprises de transactions immobilières).

 

"Signer un mandat de vente, contracter un prêt immobilier auprès de sa banque, régulariser un acte chez son notaire et même déménager" sont des actes réalisables, en revanche, la visite d'un bien est interdite, déplorent les premiers dans leur adresse au président de la République, au Premier ministre et à la ministre chargée du Logement. Au nom de "l'intérêt général et du droit au logement", ces professionnels demandent à l'exécutif "de reconsidérer" sa position en la matière. "Ce chaînon manquant bloque l'intégralité des ventes et des locations et plonge certains de nos compatriotes dans des situations de détresse et de grande fragilité", estiment-ils.

 

"Toutes les options sont sur la table"

 

Se disant "prêts à renforcer encore les protocoles" sanitaires, les dirigeants avancent différentes propositions comme "limiter le nombre de visites et de visiteurs, nettoyer les lieux à chaque passage, obliger nos collaborateurs à télécharger l'application Tousanticovid pour tracer leurs visites". "Toutes les options sont sur la table", affirment-ils. La Fnaim, l'Unis et Plurience rappellent que "l'enjeu est aussi économique, pour les 30.000 agences immobilières réparties sur le territoire, et les 200.000 collaborateurs qu'elles emploient".

 

En jeu également, d'après les professionnels, le niveau des prix immobiliers. "C'est toute la chaine du logement qui est bloquée", affirment-ils. Or, "les projets suspendus durant le confinement vont s'accumuler et entretenir la hausse des prix", prévoient-ils. "Dans un contexte économique difficile, cela va plonger de nombreux Français dans des situations complexes", jugent-ils.

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