Selon des familiers du dossier, l'Etat n'arriverait pas à séduire des investisseurs pour les autres concessions qu'ASF. Rien ne devrait être fait avant la fin de l'année.

Le gouvernement avait pris ses airs de confiance en annonçant la possible privatisation des autoroutes. Fort du succès enregistré l'an passé par la vente d'une partie du capital des Autoroutes du Sud de la France (ASF), Francis Mer annonçait que le dossier serait traité de façon " pragmatique et pas idéologique ". Le gouvernement est encore en quête de près de 6 milliards d'euros pour boucler le budget 2003.

Seulement, la manne tant attendue des différentes sociétés concessionnaires d'autoroutes devrait se faire attendre plus que prévue, et il est envisageable que le gouvernement, acculé par Bercy, cède ses parts " au rabais ".

" La privatisation des autoroutes est quasiment au point mort car peu de groupes français se montrent désireux, à ce jour, de s'investir significativement dans d'autres concessions autoroutières que les ASF ", indique un proche du dossier. " Aucune décision ne sera vraisemblablement prise avant le second semestre ", a ajouté une autre source.

Le gouvernement espère tirer entre 3,5 et 4 milliards d'euros de la cession de la Société d'autoroutes du Nord et de l'Est de la France (Sanef) et de la Société d'autoroute Paris-Rhin-Rhône (SAPRR).

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