Pour la première fois des chercheurs espagnols ont dressé une carte unifiée du risque sismique en Europe. Un outil précieux pour les bâtisseurs.

Au moins 150 personnes ont été tuées dans le violent séisme qui a frappé la province d'Al Hoceima (nord-est du Maroc) dans la nuit de lundi à mardi. La secousse sismique, d'une magnitude de 6,3 degrés sur l'échelle de Richter, s'est produite en pleine nuit, peu après deux heures locales (GMT).
Quelques heures avant, un séisme de magnitude 5,1 a secoué une grande partie de l'est de la France, plongeant une partie de la ville de Besançon dans le noir pendant plus d'une heure. Ce tremblement de terre survient un an et un jour après celui d'une magnitude de 5,9 qui avait frappé la région de Rambervillers dans les Vosges et qui avait été ressenti dans une grande partie est de la France.

De telles secousses ne sont pas exceptionnelles. Au cours des douze dernières années, on en a enregistré une demi-douzaine en France.
Toutes intensités confondues, environ 600 séismes sont en moyenne détectés chaque année en France, mais dix à quinze seulement sont ressentis par la population. L'Alsace est une des régions les plus menacées, avec la région Midi-Pyrénées, le littoral méditerranéen et les Alpes.

Pour mieux connaître les régions à risques - notamment pour les constructions - le CSIC (l’équivalent espagnol du CNRS) a édité la première carte unifiée de risque sismique en Europe et sur le pourtour méditerranéen.
Pour la première fois un modèle unifié de danger sismique a été établi pour tout le secteur euro-méditerranéen, permettant ainsi la génération de cartes homogènes de probabilité du mouvement sismique.
La carte présentée sur le site internet du CSIS (www.ija.csic.es) met en avant les zones à risques (nord de l'Algérie, Italie, Massif Alpin, côte Adriatique, Grèce et Turquie).
Un outil précieux pour les architectes et les ingénieurs qui peuvent désormais concevoir leurs projets en tenant compte du niveau de danger sismique.

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