Un important complexe touristique, alliant notamment logements écologiques, réseaux de transports peu polluants et protection de la nature, va voir le jour à Sesimbra (30 km au sud de Lisbonne). Baptisé "One planet Living", ce concept devrait s'exporter en France.

"Les 5.000 hectares du bois de Sesimbra" vont accueillir "le premier d'une longue série de projets verts, de développement durable, dans le monde", a annoncé WWF, organisation mondiale de protection de la nature, lors d'un
colloque sur la protection de la nature à Lisbonne. Ce "premier complexe touristique d'envergure dans le monde", d'un montant d'un milliard d'euros, prévoit la construction de 6.000 maisons, des espaces de travail et des zones de loisir, ont précisé WWF et son partenaire BioRegional, autre organisation environnementale. Le financement sera assuré par le promoteur immobilier Pelicano et ESPART, une filiale d'investissement immobilier du Banco Espirito Santo.

Les promoteurs de ce projet veulent appliquer au Portugal une recette qui a déjà fait ses preuves dans un village écologique pilote situé au sud de Londres.
Ce village BedZED, qui signifie "Développement à énergie zéro de Beddington", n'utilise aucune énergie issue des combustibles fossiles, n'émet aucun rejet de CO2 et au final ne consomme que la moitié de l'énergie normalement utilisée dans un village normal.
Le site de Sesimbra devrait ainsi également être entièrement alimenté par des énergies renouvelables, notamment solaire. Des systèmes de récupération d'eau de pluie devraient permettre de réduire la consommation domestique d'eau. Quant à la nourriture, elle devrait provenir en grande partie de la production locale.

Les ordures seront réduites au minimum, grâce au compostage et à l'utilisation d'emballages réutilisables.
Les transports n'ont pas été oubliés. Outre une piste cyclable qui fera le tour du site, le covoiturage ou les véhicules n'utilisant pas l'essence seront privilégiés afin d'éviter la pollution, explique WWF.
A côté des installations touristiques qui s'étendront sur quelque 500 hectares, le reste de la superficie sera consacrée à une réserve naturelle qui accueillera des espèces vulnérables comme l'aigle de Bonelli. Cet espace sera reboisé de chênes-liège et de pins parasol qui remplaceront eucalyptus et pins non indigènes.

Après Londres et bientôt le Portugal, les promoteurs de cette initiative espèrent exporter le concept de villages écologiques, baptisé: "One planet Living", aux Etats-Unis, en Chine, en Afrique du Sud, en Australie et en France.

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