Le peintre sculpteur Vincent Magni a racheté, en 2006, une ancienne usine avec l'idée d'en faire un centre servant, à la fois de lieu de travail et de lieu de vie, pour les artistes. Après trois ans de travail, l'endroit est désormais prêt à les accueillir. Une réhabilitation unique en France.

Son atelier, Vincent Magni l'imaginait lumineux, calme mais surtout grand... Très grand. Voilà pourquoi lorsqu'il a appris qu'une usine de 10.000 m2 située à Saint-Sauveur en Puisaye, dans l'Yonne, était à vendre, il n'a pas hésité une seconde et l'a achetée. D'autant que l'endroit lui était familier : quelques années plus tôt, il était venu, drôle de coïncidence, y chercher des matériaux... "Je suis tout de suite tombé sous le charme du bâtiment et du cadre, un coin de verdure en pleine campagne", raconte-t-il. Etant donnée la place disponible, Vincent Magni envisage de transformer l'endroit en centre artistique, un lieu dans lequel des artistes de différents horizons pourront s'établir non seulement pour y travailler, mais également y vivre. "J'ai toujours pensé qu'il était bon pour les artistes de vivre en collectivité, explique-t-il. Le fait d'être ensemble crée une émulation, une dynamique vraiment intéressante".

"Un sacré chantier !"

Animé par ce projet qui dépasse le cadre de son propre atelier, il décide de se lancer seul dans la réhabilitation du bâtiment. Un véritable travail de titan ! A l'époque, le toit de l'usine s'effondre, les fenêtres ont presque toutes volé en éclat et l'intérieur est encombré de toutes sortes de gravats. La situation est telle qu'avant de se lancer dans les travaux, il faut procéder au nettoyage complet du site. Une fois fait place nette, d'énormes tranchées sont creusées dans la cour de l'usine afin de raccorder le bâtiment à l'assainissement collectif. "Un sacré chantier", se rappelle Vincent Magni qui, pour la première fois de sa vie, a dû se mettre aux commandes d'un tractopelle.

 

Reste encore à diviser l'espace en ateliers, le sien et ceux pour les autres artistes. Le ballet des semi-remorques commence : 132 palettes de parpaing et 78 tonnes de sable sont livrées. Après 4 mois d'efforts et "240 litres de café avalés", une quinzaine d'ateliers, dont la superficie oscille entre 260 et 300 m2, ont été créés dans la partie arrière du bâtiment, libre aux artistes de terminer les derniers aménagements. "Pour qu'ils se sentent ici vraiment chez eux, il est important de les laisser s'approprier l'endroit", argumente Vincent Magni. De son côté, l'artiste s'est aménagé un atelier de sculpture de 600 m2 et un atelier de peinture de 500 m2, le tout surplombé d'une mezzanine abritant ses espaces de vie.

Ateliers à vendre

Trois ans après son coup d'envoi, le chantier est loin d'être terminé. Et même si elle est à présent complètement dégagée, la première partie du bâtiment reste encore à l'état brut. Pourtant les idées ne manquent pas ! Vincent Magni espère pouvoir prochainement y aménager une salle de spectacle, un restaurant et une salle d'exposition. "Le plus ancien four de l'usine sera conservé, précise-t-il. La dalle en béton qui l'entoure sera cassée pour le mettre en valeur". Il aimerait également réhabiliter les deux maisons se trouvant à l'entrée de l'usine de manière à pouvoir accueillir des résidents temporaires ou du public. Des projets qui ne pourront voir le jour que si les ateliers, mis en vente depuis deux mois, trouvent preneur.

 

Pour avoir un aperçu des travaux réalisés dans l'usine, cliquez sur suiavnt.

 

Renseignements sur le : www.lapoeterie.com

actionclactionfp

L'usine

La Poèterie
La Poèterie © DR
L'artiste Vincent Magni décide, en 2006, d'installer son atelier dans une ancienne usine spécialisée dans la fabrication de briques.

La poèterie

La Poèterie
La Poèterie © DR
Etant donné la place disponible, 10.000 m2, Vincent Magni a l'idée de transformer l'usine en centre artistique, un lieu dans lequel les artistes pourraient à la fois vivre et travailler. L'endroit est rebaptisé : La Poèterie.

Le nettoyage

La Poéterie
La Poéterie © DR
Inoccupée depuis 10 ans, l'usine est encombrée de toutes sortes de gravats. Avant d'entreprendre les premiers travaux, il faut faire place nette.

Assainissement

La Poéterie
La Poéterie © DR
Afin de rendre l'endroit habitable, il faut procéder à des travaux d'assainissement. D'énormes tranchées sont creusées dans la cour de l'usine.

Restructuration

La Poéterie
La Poéterie © DR
Vincent Magni s'est attelé seul à la restructuration de l'endroit. Pour la première fois de sa vie, l'artiste a dû se mettre aux commandes d'un tractopelle.

Matériaux

La Poéterie
La Poéterie © DR
Il faudra faire venir une dizaine de camions pour livrer tout le matériel nécessaire à la restructuration de l'usine : 132 palettes de parpaing et 78 tonnes de sable.

Les ateliers

La Poéterie
La Poéterie © DR
Au bout de quatre mois d'efforts, une quinzaine d'ateliers ont été créés, libre aux artistes de terminer les aménagements.

Espace de création

La Poéterie
La Poéterie © DR
Vincent Magni s'est aménagé un atelier de sculpture de 600 m2 et un atelier de peinture de 500 m2.

Mezzanine

La Poéterie
La Poéterie © DR
Les deux ateliers sont surplombés par une mezzanine abritant les espaces de vie de Vincent Magni.

Emulation collective

La Poéterie
La Poéterie © DR
Vincent Magni espère que le fait de vivre en collectivité stimulera l'imagination des artistes.

Projets

La Poéterie
La Poéterie © DR
La première partie du bâtiment restée à l'état brut devrait bientôt accueillir une salle de spectacle, un restaurant et un lieu d'exposition. Des projets qui ne pourront voir le jour que si les ateliers, mis en vente depuis deux mois, trouvent preneur.