Dans le cadre du Plan Rhône, Nelly Olin, ministre de l'écologie et du développement durable, a annoncé jeudi à Beaucaire (Gard) avoir débloqué une enveloppe de 10,5 millions d'euros pour effectuer dès 2006 les « premiers travaux d'urgence » dans la région.

10,5 millions d’euros vont être affectés dans le cadre du Plan Rhône ! Ce dernier, d'un coût de 300 millions d'euros, vise au développement durable de divers projets pour la zone allant de Lyon à la Méditerranée. Lutte contre les inondations, tourisme culturel et social, transport et développement fluvial, optimisation de l'hydroélectricité et de l'énergie éolienne, ou encore qualité des eaux sont ainsi au programme de ce plan, adopté par le gouvernement en mars dernier.

Faisant état d' « études longues et complexes » pour mettre en place le Plan Rhône, Nelly Olin a indiqué qu'il avait fallu « coordonner en premier lieu, la remise en état des ouvrages abîmés » par les inondations dues à la crue du Rhône de 2003. « Je veillerai personnellement à ce que les moyens réunis soient mis à disposition des collectivités locales. Cela passe par une meilleure mobilisation de fonds » européens et cela « permettra de régler les dettes des collectivités et de lancer de façon saine les futurs projets », a assuré la ministre. Et d’ajouter : « les moyens sont là, le programme est bâti, il n'y a plus qu'à se mettre au travail ».
Durant son voyage, Nelly Olin a abordé la question de l'allocation nationale des quotas de CO2 autorisés pour la production du ciment. Elle répondait en effet à Bruno Carré, directeur général de Calcia (usine cimentière à Beaucaire), qui lui présentait les prestations environnementales de l'industrie cimentière et qui affirmait que les quotas autorisés étaient « dépassés », en raison de la hausse de la demande de ciment.
Dans le cadre du deuxième Plan national d'allocation des quotas (Pnaq 2) 2008-2012, les cimentiers réclament un quota de 17,2 millions de tonnes de CO2, a tenu à rappeler Bruno Carré.
Le ministre de l'écologie et du développement durable que indiqué que « l'Etat a un plan ambitieux de logements sociaux » et « il est évident que l'on va remonter » ces quotas pour faire face à la demande. Elle a toutefois souligné que « l'enveloppe globale (des quotas) ne sera pas augmentée de plus de 3% », conformément aux demandes de l'Union européenne.

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