Quid du 4e trimestre ?
C'est la question que se pose actuellement l'ensemble de la profession… Du côté de la Capeb, Jean Lardin estime que « si les mesures gouvernementales continuent dans l'actuelle montée en puissance, nous pourrions finir l'année, pour tout ce qui touche l'entretien-rénovation, avec une casse limitée, qui pourrait servir d'amortisseur de crise. On n'est pas encore à espérer que cela devienne un instrument de création d'activité et donc de croissance ». A ce jour, plus de 35.000 Eco-Ptz ont été signés, avec une valeur moyenne comprise entre 15 et 17.000 €. « Le verdissement des projets de rénovation a créé près de 15% de travaux supplémentaires des travaux d'embellissement. »

 

Les prévisions de la reprise sont plus difficiles à réaliser, la Capeb se dit « très inquiète opour l'année 2010 ». Le Président estime que la reprise se verra plutôt à partir du 2e semestre de l'année 2010. « Ce qui nous permet de dire cela, c'est que nous avons à tirer les leçons du passé. En juin, des attitudes auraient pu nous permettre d'envisager un 2e semestre 2009 meilleur que celui présenté aujourd'hui. Nous observons que la décision de réaliser des travaux est liée au moral des ménages et que les Français ont tendance à renforcer l'épargne de précaution ». Dans ce contexte, la Confédération se doit de recommander au gouvernement de maintenir l'effort sur tous les produits tels que l'Eco-Ptz, le doublement du prêt à taux zéro pour le neuf… et d'aller plus loin dans l'éco subvention de l'Anah. Enfin, « la Capeb demande au gouvernement de ne pas oublier le secteur de la construction dans le Grand Emprunt, de manière à ce qu'on puisse continuer de donner de l'espoir à tous les jeunes en recherche d'emploi ».

 

Justement, côté emploi, la Capeb se félicite d'avoir limité, là aussi, la casse. « Grâce à la bonne tenue de l'activité dans le secteur de l'entretien-rénovation, nous sommes, en cette fin d'année, à une dégradation de l'emploi comprise entre 6 et 10.000 personnes. Paradoxalement, les entreprises affichent clairement l'intention de recruter au moins 10.000 personnes. On est loin des années fin 2007-début 2008, où nous étions avec près de 55.000 offres d'emplois insatisfaites », conclut Jean Lardin.

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