La FFB s'est alarmée du déficit criant de main d'oeuvre qualifiée auquel les professionnels du bâtiment doivent actuellement faire en région Ile-de-France.

Si, ces dernières années, les entreprises du bâtiment ont embauché, elles se sont souvent heurtées à un manque de personnel qualifié disponible. Dans ce contexte, " l'appel aux sociétés d'intérim est donc resté d'actualité " explique Didier Duran, président de la FFB Ile-de-France en rappelant que, dans la région, le personnel intérimaire représente environ 9% du personnel de l'entreprise.

Les causes de cette pénurie de main d'oeuvre qualifiée s'expliquent par l'effet cumulé de l'amélioration de la conjoncture, de la baisse de la TVA sur certains travaux et de la tempête de décembre 1999 qui a provoqué "une surchauffe des carnets de commande".

De plus, pour le FFB, la réduction du temps de travail à 35 heures s'est révélée "en décalage total avec la réalité du moment" et plus particulièrement avec la nécessité "d'effectuer des heures supplémentaires pour répondre à la demande de la clientèle, faute de personnel suffisant".

Par ailleurs, les mutations du secteur depuis une dizaine d'année ont entraîné de profonds changements dans la nature des travaux, avec moins de constructions neuves et plus de travaux d'entretien et de réhabilitation. Les chantiers sont donc plus divers et plus petits et nécessitent la constitution de petites équipes polyvalentes.

Cette nouvelle exigence de technicité se traduit dans les offres d'emploi qui concernent essentiellement des ouvriers qualifiés et très qualifiés ainsi qu'une maîtrise et un encadrement de chantier de haut niveau.

Notons enfin que cette pénurie de main d'oeuvre qualifiée est particulièrement criante dans les métiers du gros-oeuvre (maçons, coffreurs...) ainsi que dans la couverture après la tempête de décembre 1999.

En Ile-de-France, 190.600 salariés travaillaient dans le bâtiment l'année dernière. Selon la GARP, le nombre de salariés dans le secteur de la construction a augmenté de 2,8% (situation sur 1 an à la fin du 2e trimestre 2001, entreprises de plus de 10 salariés).

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