Les chiffres d'affaires des entreprises de location, de distribution et de manutention d'engins de travaux publics sont toujours en baisse, selon le baromètre publié par le DLR, la fédération de ce secteur. Si la chute semble moins brutale, le retour à des résultats positifs pourrait prendre du temps. Détails.

«Pas de signaux tangibles de reprise dans nos secteurs» : c'est ce qu'indique la fédération nationale des distributeurs, loueurs et réparateurs de matériels de bâtiment, de travaux publics et de manutention (DLR) dans son dernier baromètre, concernant l'activité au troisième trimestre 2009. Ce sont les distributeurs qui ont perdu la plus grosse partie de leur chiffre d'affaires, avec une baisse de 32% par rapport à la même période l'an dernier. Celui des loueurs a diminué de 14%, quant aux professionnels de la manutention, ils ont perdu 21% de leur chiffre d'affaires. «On peut toutefois se consoler en observant que ces baisses sont un peu moins fortes que celles du deuxième trimestre», estime la fédération, même si les chiffres étaient déjà à la baisse au troisième trimestre 2008.

 

Pression sur les prix
En ce qui concerne le marché de la location, le baromètre indique que le nivellement des tarifs vers le bas s'est intensifié. Cette baisse de prix s'explique en partie par la compétition acharnée entre les loueurs désireux de garder leurs clients face aux pressions de la concurrence, et aussi par la pression exercée par les clients eux même. «Les entreprises de BTP baissent également leur prix, compte tenu de la crise que traverse le secteur. Le plan de relance lancé par le gouvernement n'a eu pour l'instant que des effets très limités», indique le DLR.

 

Ecouler les stocks
Si la chute la plus importante ce trimestre est celle du chiffre d'affaires des distributeurs, cette baisse est à relativiser : en effet, les ventes de matériels, neufs et occasion confondus, avaient chuté de 39% au deuxième trimestre, et de 44% au premier. Ce sont surtout les ventes de matériels neufs qui souffrent de ce phénomène, mais les stocks de machines d'occasion ont eux aussi beaucoup augmenté au cours du deuxième trimestre. «Près de 10 mois seraient nécessaires pour les écouler si les ventes se poursuivaient au même rythme. L'augmentation continue des stocks depuis le début 2009 signifie pour les distributeurs un coût de maintenance croissant et une baisse du prix de revente des matériels», estime le DLR.

 

Sur l'ensemble de l'année, le DLR prévoit que le chiffre d'affaires des loueurs pourrait perdre 12,5%, et celui des distributeurs 35%. «Globalement, l'activité, mesurée en valeur comme en volume, demeure donc très basse même si, d'un trimestre sur l'autre, elle se stabilise voire remonte légèrement», indique la fédération qui dit s'attendre à une «convalescence relativement longue».

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