Le projet CDG Express de liaison directe entre Paris et l'aéroport de Roissy a été présentée lundi 7 mars. Il doit voir le jour à l'occasion des éventuels Jeux de 2012.

Né du débat public, ce projet a été présenté lundi par Aéroports de Paris (ADP), Réseau ferré de France (RFF) et la SNCF, avant sa présentation prochaine aux conseils d'administrations des trois établissements.
"Le nouveau projet d'infrastructures est désormais scellé par les trois partenaires. Il sera présenté aux conseils d'administration d'ADP, de RFF et de la SNCF, dans les jours qui viennent", a indiqué à l'AFP un porte-parole du groupement d'intérêt économique (GIE) "CDG Express".

Baptisé "Virgule", cet itinéraire alternatif au projet de base avait été proposé par l'association de riverains "Vivre sans CDG Express". Il prévoit notamment l'utilisation des capacités rendues disponibles par une amélioration de la ligne B du RER en direction de Mitry (Seine-et-Marne), avant de virer vers le nord.

D'un coût de 630 millions d'euros, la solution "Virgule" est moins chère d'environ 200 M EUR que la solution initialement envisagée grâce à la réutilisation d'infrastructures existantes et à un recours minimal à des passages en souterrain, selon un communiqué du GIE.
Comparée au projet de base, elle prend aussi en compte des prévisions de trafic inférieures de 10%, à un plus de 7 millions de passagers par an, et un temps de parcours plus long de trois minutes, à 20 minutes.

Le tarif du CDG Express devrait avoisiner 16 euros, "comparable à celui des Airport Express existants" dans 12 grandes métropoles mondiales, dont Londres et Moscou, également candidates à l'organisation des jeux Olympiques en 2012.

Après environ trois ans de montée en puissance, le trafic moyen du CDG Express s'élèverait ainsi à 7,3 millions de passagers en 2015, 8,5 millions en 2020 et 9,9 millions en 2025, selon les estimations du GIE.
La part de marché du transport ferroviaire pour les passagers aériens de CDG passerait de 22,1% (RER B seul) à 40,6% (dont 18,3% pour le RER B et 22,3% pour CDG Express), estiment ADP, RFF et la SNCF. L'usage des taxis et des voitures s'en trouverait donc réduit.

Le financement fait "très largement appel" à des capitaux privés dans le cadre d'un partenariat public/privé, note le communiqué. "La rentabilité de ce projet (...) retient d'ores et déjà l'attention d'investisseurs privés", affirme le GIE.
La déclaration d'utilité publique (DUP) doit être rendue en 2007 pour démarrer les travaux en 2008 et mettre le CDG Express en service début 2012, "c'est-à-dire un calendrier compatible avec les jeux Olympiques" si Paris était retenue pour les organiser.

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