Deux bonnes nouvelles pour la capitale. Alors que pour la première fois depuis 1921, la ville cesse de perdre des habitants, un rapport de l’Urban Land Institute (Uli) et PricewaterhouseCoopers place Paris en tête des projets d'investissements européens, devant Milan, Londres et Lyon.

"Paris reprend des couleurs" déclarait à l’occasion de ses voeux Bertrand Delanoë, le maire de Paris. Si la citation faisait référence à l'espoir de voir la ville accueillir les Jeux Olympiques en 2012, elle s'appuyait aussi sur une excellente nouvelle apportée par le dernier recensement de l’Insee : entre 1999 et 2004, la ville a vu sa population s’accroître de 17.554 personnes, soit une hausse de 0,8%. Cela semble peu - dans le même temps Asnières-sur-Seine, située dans le banlieue parisienne a gagné 9.000 habitants ! - mais pour l’Insee il s’agit d’un renversement historique.
Depuis 1921, la capitale - qui comptait à l’époque 2,9 millions d’habitants - ne cessait de se dépeupler. Ce déclin démographique a été particulièrement marquant à partir de 1954 avec un véritable exode des classes ouvrières vers les grands ensembles de la banlieue. En dépit de ce léger retour à la croissance, ce phénomène est toujours aussi fort, principalement en raison de la flambée des prix. Selon l'Institut d'aménagement et d'urbanisme d'Ile-de-France (Iaurif), en 1999, il y avait autant de cadres que d'employés et d'ouvriers réunis. Aujourd’hui, les cadres sont majoritaires et la tendance s’accentue.

En 2004, Paris compte donc 2,142 millions d’habitants, mais la ville pourrait accueillir un nombre croissant d’entreprises. Selon un rapport présenté mercredi par l’Uban Land Institute (Uli) installé à Washington et PricewaterhouseCoopers, Paris viendrait en tête des projets d'investissements européens, devant Milan, Londres et Lyon. Ce rapport intitulé "Emerging Trends" a été réalisé conjointement auprès de 250 des plus grands noms de l'industrie.
Les investisseurs considèreraient Paris comme une ville présentant peu de risques, le marché étant fiable dans tous les secteurs: 55% des personnes interrogées recommandent d'acheter des bureaux à Paris, 60% d'investir dans l'immeuble commercial et 48% dans l'immobilier industriel. Milan occupe la deuxième place dans la catégorie des investissements mais la première sur le marché de l'immobilier commercial (67% des recommandations).
Même si Londres est une ville chère, les investisseurs continuent à s'intéresser à la capitale britannique en raison de la croissance économique du pays. Enfin, Lyon, autre ville française, vient en quatrième position dans les intentions d'investissement en Europe, en raison de son potentiel de développement et Bruxelles, ville phare de l'Europe, occupe la 5ème place.
Trois villes des pays de l'Est, Prague, Varsovie et Budapest attirent également les candidats acheteurs ainsi qu'Helsinki. Athènes et Dublin figurent désormais sur la liste des investissements immobiliers à vendre. Parmi les villes aux perspectives «raisonnables» on distingue Stockholm, Barcelone, Zurich, Edimbourg, Rome, Copenhague, Vienne, Lisbonne et Madrid. Istanbul, capitale de la Turquie, qui vient d'amorcer son processus d'intégration à l'Union européenne, présente les meilleures perspectives de développement, selon l'étude, et Moscou occupe la deuxième place dans ce secteur.

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