Pour rendre l'industrie photovoltaïque « doublement verte », l'association européenne PV Cycle vient de lancer un programme volontaire de reprise et de recyclage des déchets de panneaux en fin de vie. Explications.

« Nous sommes convaincus que l'énergie solaire ne sera véritablement durable que lorsque le cycle de vie des panneaux photovoltaïques aura été bouclé », explique Jan Clyncke, directeur de PV Cycle dans un communiqué. Dans cette optique, l'association européenne créée en juillet 2007 vient de lancer une déclaration d'engagement pour la mise en place d'un programme de recyclage de ces panneaux.

Au moins 85% de recyclage

Les sociétés membres de PV Cycles qui représentent, selon l'association, environ 70% du marché photovoltaïque européen se sont fixé un objectif concret : « Un minimum de 65% des panneaux photovoltaïques mis sur le marché seront collectés et le taux de recyclage projeté sera au minimum de 85% », stipulent-elles dans leur charte.

 

Du moins au début. Car ce nombre est appelé à augmenter dans le futur : « Le taux de recyclage croîtra progressivement en vertu de la réduction de l'impact environnemental et de la prise en compte de la faisabilité technique et économique », ajoutent-elles.

Quels financements ?

Pour financer ce programme, les sociétés membres apporteront chacune leur contribution : « Sur la base d'une durée de vie minimale des panneaux photovoltaïques de 25 années et du fait que les premières installations significatives de panneaux ont eu lieu à compter de l'année 1990, les sociétés membres de PV Cycle travaillent actuellement à la détermination du niveau de leur responsabilité financière ».

 

PV Cycle souhaite ensuite présenter ce projet à la Commission européenne pour obtenir une reconnaissance formelle comme accord environnemental. Une façon aussi d'encourager les sociétés qui ne font pas partie de ce programme volontaire et de les rendre sujettes à des obligations similaires.

 

Cette initiative a déjà été saluée par de nombreux acteurs de la vie politique comme Stravos Dimas, Commissaire européen pour l'environnement, et Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie, qui a assuré qu'« avec cet accord, c'est la démarche du Grenelle qui s'étend à toute une profession européenne ».

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