La première table ronde du Grenelle sur les radiofréquences, la santé et l'environnement vient de s'ouvrir. A l'heure où les ondes, notamment celles des antennes-relais, suscitent de vives inquiétudes chez les riverains, les attentes sont nombreuses aussi bien du côté des opérateurs que des associations. Premières réactions.

Les antennes-relais représentent-elles un risque sanitaire pour les riverains ? Après l'audition publique du 6 avril dernier qui avait eu lieu à l'assemblée nationale, vient de s'ouvrir un «Grenelle des ondes» intitulé «Radiofréquences, santé et environnement». La première table ronde, qui s'est tenue ce jeudi 23 avril, est destinée à faire le point sur les connaissances scientifiques et les règlementations en vigueur. Elle a réuni plusieurs représentants de l'Etat, ainsi qu'un grand nombre d'associations et d'opérateurs de téléphonie mobile.

 

Une situation conflictuelle
Outre les secrétaires d'Etat Nathalie Kosciusko-Morizet et Chantal Jouano, respectivement chargées de l'Economie numérique et de l'Ecologie, la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, était également présente. Elle a notamment affirmé la volonté de transparence du gouvernement : «S'il faut plus de temps nous prendrons plus de temps, et si nous voyons qu'il faut convoquer d'autres acteurs nous le ferons», a-t-elle assuré.

 

Car la situation actuelle ne convient à personne. Après les récentes décisions de justice à l'encontre des antennes-relais, les opérateurs craignent une recrudescence des difficultés pour installer leurs infrastructures. De leur côté, les associations jugent le seuil d'exposition actuel trop élevé et réclament une vaste campagne d'information sur les risques.

 

Un début « rassurant »
Présente lors de cette première entrevue, l'association France nature environnement (FNE) s'est, pour sa part, félicitée de l'ouverture des discussions : «Nous avions de nombreuses inquiétudes sur le calage et nous avons été rassurés. Toutes les parties ont pu s'exprimer lors des échanges», a expliqué son responsable, José Cambou, à Actualité news environnement.

 

A l'image des autres associations présentes, la FNE veut privilégier le principe de précaution en attendant la sortie d'un avis de l'AFSSET (Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail), qui doit paraître en septembre 2009.

 

Trois réunions sont d'ores et déjà prévues pour ce Grenelle des antennes-relais qui devrait durer plus d'un mois. Prochains rendez-vous les 6, 14 et 15 mai, avant la clôture des débats qui devraient s'achever le 25 mai prochain.

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