Le cimentier français est actuellement impliqué dans une nouvelle affaire d'entente sur les prix. Un cartel de cimentiers serait condamnable dès janvier en Allemagne.

Une semaine après sa condamnation par la Commission européenne en charge de la Concurrence, pour entente illicite sur les prix, à une amende de près de 250 millions d'euros, le groupe français se prépare à une issue similaire dans une affaire de cartel de cimentiers en Allemagne.

C'est par la filiale de la société britannique Readymix que le scandale est arrivé, mais il concerne également le Suisse Holcim, les Allemands Schwenk, Dyckerhoff et Heidelberg Zement et le Français Lafarge. L'Office fédéral des cartels devrait boucler le dossier fin janvier et réclamer des condamnations lourdes, surtout pour Heidelberger Zement, qui pourrait écoper d'une amende de 400 millions d'euros. Les autres ne pourraient être condamnés qu'à verser chacun 100 millions d'euros. En revanche, la filiale allemande du britannique Readymix serait épargnée, avec une amende qui ne dépasserait pas les 30 millions d'euros.

La raison de cette grâce tient au rôle décisif qu'aurait joué la société britannique. Elle a été la première à dénoncer le pot aux roses et aurait, selon des informations émanant de sources proches du dossier relayées par l'agence Reuters, largement contribué à faire progresser cette enquête. La Commission européenne avait également annoncé des mesures de rétorsion allégées à qui l'assisterait dans son travail d'investigation.

Il semblerait que Lafarge et Dyckeroff auraient également coopéré. Le leader allemand, Heidelberger, au vue de la forte amende dont il pourrait avoir à s'acquitter, semble bien avoir freiné des quatre fers cette enquête, après avoir fait des déclarations de bonne volonté l'été dernier.

Des recours pourrait être intentés dès la fin du procès. Pour l'instant Lafarge se refuse à tout commentaire sur cette nouvelle affaire.

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