AVANCES REMBOURSABLES. Malgré les différentes aides mises en place par les pouvoirs publics, certaines entreprises sont toujours dans la difficulté. C'est pourquoi l'État a ajouté une nouvelle mesure à son arsenal : les avances remboursables. Explications.

Les pouvoirs publics ont déjà mis en place, pour soutenir les entreprises, plusieurs aides comme le chômage partiel, le fonds de solidarité et les prêts de trésorerie garantis par l'État. Mais, pour certaines sociétés, cela n'était pas suffisant, notamment car elles n'étaient pas éligibles aux prêts garantis, du fait d'une fragilité financière, ou d'une mauvaise cotation Banque de France. Pour accompagner aussi ces entreprises, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, vient d'annoncer une nouvelle aide, ce 15 avril 2020, à la radio RTL. "Certaines PME, de 40 ou 50 salariés, sont en situation très difficile", a-t-il reconnu. La solution mise en place : un système d'avances remboursables pour 500 millions d'euros, afin d'acheter, par exemple, des matières premières autorisant un redémarrage de l'économie. "Les entreprises qui y auront recours rembourseront cette somme lorsqu'elles génèreront du chiffre d'affaires", a précisé le ministre.

 

Un travail engagé sur le redémarrage de l'économie

 

Il a aussi confirmé l'élargissement du fonds de solidarité, qui couvrira notamment les entreprises étant en procédure de redressement judiciaire. Un communiqué de presse de l'Union des entreprises de proximité (U2P) du 15 avril 2020 évoque également ces avancées, et les précise : le calcul pour avril sera fait entre le CA d'avril 2020 et le CA moyen mensuel de 2019 ; les entreprises en difficulté, en sauvegarde ou en redressement judiciaire y seront accueillies ; et "le plafond de la dotation complémentaire attribuée au cas par cas par les régions sera relevé de 2.000 à 5.000 euros, avec l'objectif notamment de contribuer à la prise en charge des loyers professionnels des entreprises les plus fragiles". L'U2P demande à ce que le limite de chiffre d'affaires passe de 1 à 2 millions d'euros par an, "et que le volet régional du fonds de solidarité soit éligible aux entreprises sans salarié".

 

 

Bruno Le Maire est également revenu sur la relance de l'économie française à partir du 11 mai prochain, annoncée par le Président. "Ce redémarrage devra se faire de manière sécurisée", a-t-il rappelé. Trois points seront travaillés : établir un retour d'expérience par rapport aux usines et entreprises ayant déjà rouvert ; établir une liste de points à vérifier, des procédures à respecter ; enfin, définir filière par filière les besoins manifestés, notamment en matière d'équipements. Pour rappel, en ce qui concerne le secteur de la construction, un guide réalisé par l'OPPBTP et validé par le Gouvernement est paru le 2 avril dernier, autour duquel doit s'organiser la reprise progressive de l'activité.

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