La préfecture de Seine-et-Marne a signé jeudi des arrêtés de carence contre huit villes du départements qui ne respectaient pas le quota de 20% de logements sociaux imposé par la loi SRU (Solidarité et renouvellement urbain).

Ces arrêtés concernent les communes de Boissise-le-Roi, Rubelles, Cesson, Livry-sur-Seine, Nanteuil-les-Meaux, Dampmart, Courtry et Trilport. «Ces arrêtés font suite à un constat de carence dans ces communes qui n'ont pas respecté la loi relative à la Solidarité et au renouvellement urbain (SRU). Ces communes encourent des sanctions financières», a précisé une source de la préfecture à l’AFP.

«Boissise-le-Roi n'a construit aucun logement social sur la période triennale 2002-2004, et va être assujetti à une sanction financière de 100% qui pourrait représenter environ 45.000 euros», a commenté en guise d'exemple cette même source.
«On m'a assigné un objectif de 39 logements et nous n'en avons réalisé que deux mais un dossier de 17 autres habitations traîne à l'Opac», a pour sa part plaidé Jean-Michel Morer, maire de Trilport. Alors que la loi impose 20 % de logements sociaux, la commune n’en compte que 5,51%.
«Je suis pour la loi et pour le social, mais il y a un problème dans les délais de réalisation. C'est bien beau de parler de quantité, mais il faut aussi la qualité. Si on a l'un sans l'autre, on reproduira à l'infini les problèmes», a commenté le maire de la ville de 5.000 habitants qui s'attend à recevoir une amende d'environ 80.000 euros.

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