Une étude de Foncier Expertise, filiale du Crédit Foncier, publiée lundi révèle que le volume investi en immobilier par les non-résidents, notamment intra-communautaires, est en forte progression. Ils ont investi quelque 6 milliards d'euros dans l'immobilier en France en 2005.

Alors que la moyenne annuelle était située aux alentours de 2 milliards d’euros entre 1994 et 2000, le montant investi par les non-résidents, principalement venus des pays de l’Union européenne, en 2005 s’élevait à 6 milliards d’euros ! Une progression qui s’explique par des facteurs d’ordre démographique, financier, immobilier et monétaire.

Tout d’abord sur le plan immobilier, la France reste une valeur sûre en terme de compétitivité/prix et cadre de vie. Hormis l’Allemagne et l’Italie, la progression des prix reste en effet inférieure à celle des autres pays européens. Le Crédit Foncier démontre à travers une étude du Fonds monétaire international (FMI) que si les prix réels ont augmenté de 55% en France entre 1970 et 2003, ils ont progressé de 151% en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas, de 184% en Irlande et de 218% en Espagne.

Autre phénomène non négligeable, le marché des résidences secondaires s'est également développé en France. En 2003, 8% de ces résidences étaient la propriété de personnes domiciliées à l'étranger, soit 250.000 unités.
De même, la création de la zone euro en 2000 a « contribué à tonifier le flux entrants de capitaux », souligne l’étude.
Par ailleurs, l’accroissement progressif du nombre de retraités comme au Royaume-Uni ou en Allemagne accroît le flux de clientèle potentielle. A terme, la génération du baby-boom dans ces pays pourrait entraîner un fort accroissement du volume d’investissement immobilier en France.
Les Britanniques et les Irlandais investissent d’autant plus sur le territoire français pour s’assurer une bonne retraite. En effet, la Grande-Bretagne dispose d’un système fiscal de préparation à la retraite qui permet aux acquéreurs de bénéficier d’avantages sur certains investissements locatifs.

Les non-résidents privilégient le sud de la France

L’étude souligne que l’essentiel des flux provient de l'Union européenne (90%), et notamment des Britanniques (24%), des Suisses (14%), des Italiens (14%), des Allemands (13%) et des Belges (11%).
La région PACA, le Sud (Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon), le pourtour de l'arc atlantique (Bretagne, Basse-Normandie, Poitou-Charentes, Aquitaine), ainsi que l'Est (Alsace, Franche-Comté, Savoie) de la France restent les endroits d’implantation les plus sollicités. Un engouement se fait de plus en plus sentir pour la Bretagne, le Limousin ou les Pyrénées. La part des non-résidents a même avoisiné les 25% dans la Creuse, en 2005.
« Le Sud-Est reste la figure de proue même si son importance décroît depuis quelques années au profit notamment du Grand Ouest, de la région Rhône-Alpes ainsi que l’Ile-de-France », indique l’enquête.

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