Les économies voulues par le ministère des Finances vont affecter le logement social, alors que l’annonce prochaine de nouvelles mesures sur la vente du patrimoine de l’Etat risque d'avoir des répercutions sur le marché.

Tout à commencé par une lettre de Nicolas Sarkozy adressée mardi dernier à ses collègues à qui il demande de réaliser de sérieuses économies. Aucun ministère n’est épargné, même pas la Défense, pourtant domaine protégé depuis 2002. Finalement, après d’âpres discussions, seuls les budgets des Affaires étrangères, de la Culture et de la recherche ont été sanctuarisés.

Le fameux ministère de Cohésion sociale fait partie des ministères les plus touchés. Le ministère de Jean-Louis Borloo est, après la Défense et devant l'Equipement, celui auquel Bercy a demandé de faire le plus d'économies budgétaires en 2004, avec un effort de 650 millions d'euros.
Sur ces 650 millions d’euros, 150 millions devront être trouvées sur le seul budget du Logement, dont l'enveloppe devait permettre de financer 80.000 logements sociaux en 2004, selon les indications données à l'automne dernier par le gouvernement.
Autre ministère particulièrement touché : l’Equipement. Gilles de Robien est pressé de réaliser quelque 300 millions d’euros d’économie.

Bercy a également prévu de rentrer quelque 500 millions d’euros dans les caisses du Budget 2004 en vendant une partie du patrimoine immobilier de l’Etat. Mais Nicolas Sarkozy envisagerait un plan différent de celui de son prédécesseur. En effet, à la suite du rapport Debains, le gouvernement précédent avait envisagé la création d’une agence ministérielle dédiée à ces opérations. Selon le quotidien Les Echos, Bercy étudierait désormais la piste de la Caisse des Dépôts. «Celle-ci pourrait se voir confier la gestion et la valorisation des immeubles détenus, pour l’essentiel, par la Justice, la Défense, l’Intérieur et les Finances» écrit le quotidien.

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