Quelque 10.000 personnes ont manifesté samedi après-midi à Montauban (Tarn-et-Garonne) pour dénoncer le projet de construction d'un deuxième aéroport toulousain à l'horizon 2020.

Rassemblés à l'appel d'un collectif d'élus de 75 communes du nord-est toulousain (C-Pannet) et d'un groupe d'une cinquantaine d'associations de riverains de la région, les manifestants ont défilé en musique dans les rues de la ville derrière de nombreuses pancartes proclamant "non à l'aéroport".

Initialement programmée à Toulouse, cette nouvelle manifestation des opposants au deuxième aéroport toulousain a été "déménagée" à Montauban après la récente décision de l'Etat d'écarter les communes de Vacquiers et Fronton (Haute-Garonne), dans le vignoble du même nom, de la liste des sites étudiés pour son implantation.

A l'annonce de cette décision, le maire de Pauilhac (Haute-Garonne) et porte-parole du collectif C-Pannet, Didier Cujives, avait fait part jeudi de sa satisfaction mais avait souligné sa "détermination à poursuivre le combat car le projet d'un nouvel aéroport n'est pas écarté, lui".
"Nous maintenons notre appel à manifester à Montauban car deux sites du Tarn-et-Garonne figurent désormais en tête de liste", avait ajouté M. Cujives.

Six autres sites probables d'implantation du second aéroport de l'agglomération toulousaine ont été retenus dans les études préliminaires: Monbéqui et Verdun-sur-Garonne (Tarn-et-Garonne), Rabastens (Tarn), Carbonne et Cintegabelle (Haute-Garonne) et Mazères (Ariège).

La publication en janvier par le préfet de Haute-Garonne d'une étude retenant 8 sites pour l'implantation d'un nouvel aéroport toulousain, censé prendre le relais de l'aéroport de Toulouse-Blagnac à partir de 2020, a provoqué une levée de bouclier dans tout le nord toulousain, ponctuée de multiples manifestations.
Le préfet de Haute-Garonne avait souligné jeudi qu'aucune décision d'implanter ce nouvel aéroport n'avait encore été prise.

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