Selon un rapport de la Mission d'évaluation et de contrôle (MEC), paru mercredi, certains ministères se montreraient réticents «à voir leurs pouvoirs diminuer» concernant leur patrimoine immobilier.

Un rapport de la Mec, publié mercredi, regrette que certains ministères se montrent frileux quant à la diminution de leurs pouvoirs en matière de gestion immobilière.

«Cette carence a pour conséquence une gestion qui n'est pas optimale et qui entraîne des surcoûts, une mauvaise adaptation des locaux aux usagers et aux agents publics et un défaut d'entretien», explique le rapport.

Depuis trois ans, une réforme est en place afin d'encourager les ministères à une meilleure gestion de leur patrimoine. Ainsi 85% du produit des ventes leur est rétrocédé, les 15% restant allant au désendettement de l'Etat. Toutefois, des difficultés persistent puisque le rapport souligne que certains ministères «ont tendance à se comporter en quasi-propriétaires». La mission évoque notamment la «relocalisation de la Direction de la Danse (DMDTS) du ministère de la Culture au centre de Paris» ou «l'implantation des services centraux du ministère de l'Immigration au 103 rue de Grenelle, dans un des immeubles les plus chers au m2 de Paris». De même, le rapport critique le projet du ministère des Affaires étrangères qui pourrait construire un nouveau centre de conférences internationales sous l'esplanade des Invalides, alors qu'un immeuble rue de la Convention «dispose déjà d'un centre de conférence ministériel».

Le rapport note que les cessions immobilières de l'Etat se sont accélérées ces dernières années pour atteindre environ 800 millions d'euros en 2006 et 2007.

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