Les nouvelles mesures envisagées par la loi de finance 2011 sur le secteur des portes et des fenêtres entraînent une nouvelle diminution du dispositif de crédit d'impôt, le passant de 15 à 13%. Une baisse qui n'a pas manqué de susciter de vives réactions de la part de l'Union des Fabricants de Menuiseries Extérieures (UFME).

«Pour cette nouvelle diminution de crédit, aucune concertation entre les industriels et le gouvernement n'a été faite et je crains que le gouvernement ne décide une nouvelle fois de diminuer ce crédit. Cette annonce gouvernementale n'est pas fiable». Tels sont les propos de Philippe Macquart, délégué général de l'UFME suite à la présentation de la loi de finances 2011, qui souligne une diminution du dispositif de crédit d'impôt sur le secteur des portes et des fenêtres multi-matériaux passant de 15 à 13%.

 

En effet, le secteur, qui déjà en 2008 subissait une diminution du taux du crédit d'impôt de 25 à 15%, se retrouve aujourd'hui une nouvelle fois impacté. «Nous ne sommes pas inquiets quant à la pérennité du dispositif de crédit d'impôt en lui-même, dans son application aux menuiseries extérieures, car l'isolation thermique du bâtiment tient une place de premier plan dans la politique globale du Grenelle de l'Environnement. Les économies d'énergie liées à l'installation de produits isolants de bonne qualité resteront une priorité pour le Gouvernement comme pour le particulier. En revanche, ce potentiel nouveau coup de rabot sur le taux du dispositif retient toute notre attention car nous ne sommes pas certains que le gouvernement ne revienne pas sur ses dires», temporise Philippe Macquart.

 

Risque pour l'emploi
Mais «si le marché diminue une nouvelle fois, ce sont 110.000 emplois directs qui risquent d'être menacés. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : 110 fenêtres fabriquée, créent un emploi direct !», souligne Philippe Macquart, ajoutant que «notre secteur est à 98% de fabrication française».

 

Rappelons également que le marché de la fenêtre est un marché important de plus de 12 millions d'unités représentant un CA de plus de 10 milliards d'euros par an. «Nous ne pouvons maintenant qu'attendre, mais que dire de l'effet psychologique désastreux produit sur nos concitoyens que l'on abreuve de communications et que l'on sollicite sans cesse pour engager des travaux de rénovation énergétique dans leurs logements», conclut le délégué général de l'UFME.

 

actionclactionfp