Lors de la présentation des résultats annuels de son groupe, Guy Nafilyan s'est félicité de l'exercice passé et des orientations du gouvernement sur les lois Besson et SRU.

" 2002 a marqué pour le groupe Kaufman et Broad l'une des ses meilleures années depuis sa création ", a lancé le PDG du groupe, Guy Nafilyan, en introduction des résultats annuels. " Les résultats soulignent la pertinence de notre positionnement et de notre stratégie ", a-t-il poursuivi, en faisant référence à l'augmentation de 6,4% du bénéfice net, à 31,4 millions d'euros, contre 29,4 millions pour l'exercice précédent.

Dans le contexte d'un marché de l'immobilier de logement toujours porteur en 2002, le chiffre d'affaires (CA) pour l'ensemble de l'exercice, clôt au 30 novembre s'est établi à 709,6 millions d'euros, en progression de 11,9%.

Dynamisé par son activité Logements, le groupe affiche des résultats en ligne avec ses prévisions. En 2002, l'activité Logements a généré un CA de 623,7 millions d'euros, en hausse de 17,2%. Son poids dans le CA global s'est renforcé, passant de 84% à 88%.

Cette puissante activité est essentiellement due à la vente d'appartements, qui comptent pour 468,6 millions d'euros contre 155,1 pour les Maisons individuelles en village. Ce secteur d'activité a profité de la " bonne tenue de la consommation des ménages, du niveau attractif des taux d'intérêts à un plus bas niveau historique depuis huit ans, et d'un mouvement de transfert des actifs financiers vers les actifs immobiliers ".

En revanche, la stabilité du nombre de vente de maisons individuelles est, selon le groupe, imputable aux " difficultés de mise en oeuvre de la loi SRU [qui] ont conduit, en 2002, à une baisse de l'ordre de 1,1% des permis de construire ".

L'activité Immobilier d'entreprise n'a généré qu'un CA de 45,1 millions d'euros, conformément aux prévisions. En revanche, le taux de vacance devrait s'établir à près de 6%, ce qui est proche du seuil de fluidité fixé à 7%.

Monter en puissance des régions

D'un point de vue géographique, le PDG du groupe a souligné que " le marché des régions est plus stable et spéculatif qu'en Ile-de-France " et que " la décentralisation pousse les entreprises à quitter l'Ile-de-France pour les régions où il fait bon vivre ".

En données chiffrées, on observe que la deuxième couronne représente désormais 42% du CA généré en Ile-de-France et que les régions comptent pour leur part pour 37% du CA total, contre 29% au cours de l'activité précédente. " On assiste à un rééquilibrage entre l'Ile-de-France et les régions ", a souligné le président.

L'activité Showroom, qui permet de personnaliser le logement des acquéreurs avec plus de 8.000 options, a été multipliée par six en trois ans, représentant désormais un CA de 15,4 millions d'euros, dont 0,7 rien que pour Marseille et Lyon.

" A conjoncture économique comparable, le CA et le résultat d'exploitation 2003 devraient progresser d'environ 5% ", a-t-il ajouté aux analyses de son Directeur Financier, Philippe Misteli.

" Retour au Périssol "

" La volonté du ministre que j'ai rencontré hier avec d'autres promoteurs est de favoriser l'investissement locatif ", a indiqué Guy Nafilyan. " La loi Besson, qui a très bien marché en 2002, présente le problème que le loyer plafonné empêche son application en centre ville. Le projet du ministre est d'augmenter ce plafond et de rapprocher le système de l'ancien Périssol. Mais ce que mais confrères et moi lui avons dit est que cette annonce était un peu prématurée. En effet nous ne connaissons pas sa marge de manoeuvre au niveau de Bercy ".

" Mais je tiens a souligner que cette annonce ne devrait pas avoir de conséquences négatives pour les investisseurs, puisque les programmes actuels, qui ne seront pas mis en vente avant quinze mois, bénéficieront du meilleure régime fiscal ", a-t-il conclu.

Le projet de réforme de la loi Besson sera discuté en Conseil des ministres le 15 mars prochain, en même temps que celui sur la loi SRU.

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