Pour la candidate du Front National, la politique de l'habitat et des paysages doit être repensée afin d'intégrer l'urbanisme et l'architecture dans l'environnement naturel « et le respect de nos traditions architecturales ». Une charte d'insertion paysagère serait ainsi décidée au niveau de chaque région, en concertation avec des représentants des architectes. L'architecture devrait être valorisée, l'Etat demandant à l'Ordre des architectes la mise en place d'une action de communication à destination du grand public et des entreprises afin d'encourager le recours à la profession. Un programme décennal visera à détruire les cités construites dans les années 1960 les plus vétustes pour les remplacer par un habitat de taille et d'esthétique « traditionnelles, dans le respect des chartes d'insertion paysagère ». Une évaluation menée par les services déconcentrés de l'Etat visera à répertorier les « erreurs d'urbanisme » commises dans les zones de risques naturels (inondations, éboulements, avalanches), à identifier les constructions qui n'auraient pas dû être autorisées et à déterminer les responsabilités.

 

L'Etat français définira une politique d'aménagement du territoire favorisant les programmes immobiliers neufs dans les zones désertées, en particulier rurales. Pour y parvenir, les services déconcentrés devront détenir une capacité accrue de contrôle et d'orientation des décisions prises par les communes dans le cadre des constructions de logement.

 

Les règles d'urbanisation des zones denses seront modifiées. Les lotissements nouveaux contribueraient, selon le programme officiel, au « mitage des zones cultivables ». Par conséquent, le FN déclare qu' « on ne peut plus exclure le retour à un habitat vertical dans les zones très denses, telles par exemple que Paris et sa première couronne ». Marine Le Pen souhaite que ce parc immobilier soit en particulier orienté sur le locatif intermédiaire, car c'est dans ce segment qu'elle identifie « la carence du parc public (…) la plus flagrante ».

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