Le gouvernement américain limite les perspectives déjà minces des groupes français pour la reconstruction de l’Irak.

Une note du département de la défense datée du 5 décembre recommande d’exclure des appels d’offre les entreprises des pays opposés à la guerre, dont en premier lieu les groupes francais, allemands et russes. Le document, rédigé par Paul Wolfowitz, secrétaire adjoint à la défense, concerne 24 contrats de construction et de services, ainsi qu’un nombre illimité de contrat de livraisons de biens divers, notamment à la future armée irakienne, tels qu’il seront accordés par l’Autorité Intérimaire et le Pentagone. Les restrictions s’appliquent aussi aux contrats d’organisation globaux visant à superviser l’ensemble de la reconstruction de l’Irak.

Les travaux concernent en première urgence les installations électriques, le réseau de distribution d’eau, les infrastructures de l’armée et des frontières, la construction de logements et de transports, et les infrastructures pétrolières. Le montant de l’ensemble des contrats s’élève à 18,6 milliards de dollars en fonds américains réservés pour la reconstruction du pays.

Parmi les marchés les plus convoités figurent cinq contrats de travaux publics et de canalisation d’eau, qui couvrent ensemble l’intégralité du territoire irakien.

La note du Pentagone met en avant la protection "des intérêts de sécurité essentiels aux USA" pour justifier la limitation de la concurrence sur les appels d’offre, et estime qu’il est en conséquence "clairement dans l’intérêt public de réserver les contrats de premier ordre aux compagnies des pays de la coalition."

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