Les prix de l'immobilier ancien n'observent ni d'augmentation, ni de baisse au deuxième trimestre 2012. Selon la Fnaim, cela fait neuf mois consécutifs sans hausse. Cette tendance est donc engagée et laisse présager une fin d'année terne. Même l'Ile-de-France ne devrait plus faire figure d'exception. Résultats et explications.

«Le sursaut n'a pas eu lieu», c'est en ces termes que René Pallincourt, président de la Fnaim, a décrit la situation du 2ème trimestre 2012 des prix de l'immobilier ancien.

 

Chiffres à l'appui, il développe une situation attentiste. Résultat : +0,1% d'augmentation de prix par rapport au 1er trimestre pour les appartements, +0,2% pour les maisons. Une stabilisation que l'on retrouve sur les derniers trimestres : +0,0% au 4ème trimestre 2011, -0,6% au 1er trimestre 2012, +0,1% au 2ème trimestre 2012. «On constate un encéphalogramme plat en matière de prix», analyse le président de la Fnaim. Chez Century 21, la baisse des prix, après une hausse globale de 7,3% en 2011, est restée limitée (-2,6%) entre les premiers semestres de 2011 et 2012.

 

Par ailleurs, si l'on compare le 1er semestre 2012 à celui de 2011, les prix enregistrent même un léger recul de 0,6%. «Aujourd'hui, ils atteignent ceux de 2007», souligne la Fnaim. Seuls les prix des appartements d'IDF se maintiennent à un niveau élevé, supérieur à 16% par rapport à celui qui prévalait il y a cinq ans.

 

L'activité des professionnels a été, elle, impactée par les différentes annonces (réformes des plus values, suppression du PTZ+ dans l'ancien etc.) puisqu'ils affichent au 2ème trimestre une chute de l'ordre de 15%.

 


Des attentes des dispositifs gouvernementaux
Côté perspectives, la Fnaim indique que selon les chiffres du premier semestre 2012, «tout recul des prix supérieur à 5% pour 2012 peut être définitivement écarté». Elle anticipe même une stabilité sur l'année si les taux d'intérêts restent les mêmes. Concernant le nombre de transactions, si l'attentisme perdure, il pourrait se situer en dessous des 700.000 unités, soit une baisse de 20% à fin 2012 en cumul annuel. La Fnaim attend donc le projet de loi de finances rectificatives et les annonces à venir. La Fédération amorce déjà quelques solutions comme la restauration du régime en vigueur avant 2004 des plus-values ou la baisse des droits de mutations en faveur des primo-accédants. Le rendez-vous est pris…

 

Baromètre Fnaim/Ifop juin 2012 : immobilier et confiance des ménages
Seul 16% des Français jugent la conjoncture favorable à la vente d'un bien immobilier. En outre, le moment est perçu comme mal choisi pour «vendre son logement pour en acheter un autre» (23% contre 32% en mars 2012). D'autre part, les Français sont moins nombreux à estimer que les prix ont et vont augmenter. Ils tablent d'ailleurs sur une baisse de prix. «C'est la première fois depuis octobre 2009 qu'ils sont plus nombreux à envisager une baisse des prix plutôt qu'une hausse pour les 6 mois à venir (même si la majorité d'entre eux prévoit toujours une stabilité des prix)».

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