Dans un climat économique difficile, le Mapic (Marché international professionnel de l'implantation commerciale et de la distribution), qui s'est déroulé du 14 au 16 novembre à Cannes, peut se targuer d'un cru 2012 de haute tenue, avec une fréquentation en hausse de 6,2% par rapport à 2011. Côté tendances, le e-commerce est en plein essor et la Russie s'impose comme un acteur incontournable. Explications et palmarès de l'événement : Mapic Awards.

Achevé de bien belle manière. Le Mapic, rendez-vous incontournable pour les acteurs du marché des centres commerciaux, a vu sa fréquentation progresser de 6,2% par rapport à 2011, soit au total, 8.500 participants dont 400 représentants d'enseignes et 850 investisseurs mais également de nombreuses collectivités.
La plus grande montée en termes de fréquentation est venue des États-Unis. La délégation américaine a présenté 113 sociétés, soit une augmentation de 39% par rapport à 2011.

 

Ces bons chiffres ont eu un impact sur certains marchés dont celui du luxe et des marques de mode dans les villes clés du secteur comme New York, Hong Kong, Londres, Paris, Milan, Madrid et Moscou.

 

La Russie, un pays à fort potentiel
D'ailleurs, un des pays ayant attiré le plus l'attention est la Russie. A l'honneur, le pays affiche une hausse de fréquentation de 28% avec 294 entreprises. Les ventes au détail en Russie ont grimpé de 4,4 % en septembre comparés à il y a 12 mois et les ventes au détail globales pour la première moitié de 2012 ont augmenté de 7.3 %. "Avec la croissance de revenus disponibles et une classe moyenne croissante, la Russie devrait devenir le marché de détail principal de l'Europe", a fait remarquer Robert Bronwell, le PDG EMEA Retail chez Jones Lang LaSalle (JLL). Et d'ajouter : "Il y a une augmentation significative de magasin 'outlet', un format précédemment sous-utilisé en Russie où environ 100.000 m2 devraient émerger d'ici à la fin de 2013".

 

Autre tendance : l'implantation du commerce digital. Durant la manifestation, la problématique abordée reposait sur l'adéquation entre les magasins 'physiques' et la vente au détail en ligne. Désormais, les détaillants n'auront plus le choix que de mettre le téléphone portable au cœur de leur stratégie numérique. "50 % de clients dans les magasins utilisent des téléphones portables et 50 % d'entre eux font des courses avec", a conclu Robert Tercek, fondateur de General Consulting Creativity. Il faudra donc bien compter sur le commerce en ligne et sa complémentarité avec le commerce traditionnel.

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