URBANISME. L'exécutif parisien a promis la création de plus d'espaces verts dans la capitale. Une règle de compensation de pleine terre graduelle pour certains projets immobiliers devrait être mise en place.

Plus de nature en ville, c'est la volonté d'Anne Hildalgo. La maire de Paris promet, dans les dix prochaines années, 300 hectares d'espaces verts supplémentaires accessibles au public avec son futur plan local d'urbanisme (PLU). Ce dernier est censé protéger "définitivement" une partie de ces espaces mais aussi obliger les projets immobiliers à des compensations.

 

L'édile veut que la capitale atteigne la norme de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de 10m² d'espaces verts par habitant. Pour cela, la municipalité va "aller chercher 300 hectares d'espaces verts en création ou en ouverture". Dans les faits, cela signifie des espaces déjà existants mais pas encore accessibles au public. Parmi ces espaces, 55 hectares seront dédiés à de "nouveaux parcs dans le diffus (le bâti existant) et les nouvelles zones d'aménagement", a affirmé l'adjoint à l'urbanisme Emmanuel Grégoire, le 25 mai 2023. "Un grand parc de plus de 25 hectares" entre les portes de La Villette et de La Chapelle, dans le nord-est parisien, devrait être créé.

 

Une adoption entre 2024 et 2025

 

L'exécutif souhaite également, dans ce total, "70 hectares d'espaces publics" et "40 hectares de parcelles privées", comme les parkings de résidences, qui seront "debitumés" et végétalisés. Par ailleurs, "90 hectares d'espaces verts protégés (EVP)" seront "définitivement protégés de la destruction", alors que le PLU actuel "permettait de construire sur un EVP".

 

Le futur PLU parisien doit être adopté une première fois le 5 juin par le Conseil de Paris. L'adoption définitive doit avoir lieu entre 2024 et 2025, et prévoit une règle de compensation de pleine terre graduelle pour tout projet immobilier supérieur à 150m².

 

 


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