Sur un programme de 14.000 km de routes lancé en mai 2003, 4.000 km sont déjà terminées ou sur le point de l'être.

"Depuis le début du chantier routier en mai 2003, 4.000 km de routes et pistes sont soit finies, soit en cours d'exécution. Nous ne nous écartons pas trop des objectifs tracés au départ", a déclaré à l'AFP Henri Mahatovo, directeur des opérations infrastructures de transport à la vice-primature (La primature est le siège du gouvernement).
"Trois appels d'offres, pour un total de 235 km supplémentaires, seront attribués d'ici la fin de l'année", a-t-il poursuivi.
La remise en état du réseau routier, très dégradé, avait été définie comme priorité nationale par le président Marc Ravalomanana dès son accession au pouvoir, en juillet 2002, et dans son "Document stratégique de réduction de la pauvreté", qui énonce sa politique économique.

A l'indépendance, en 1960, le réseau routier malgache était satisfaisant, mais n'a cessé de se dégrader en 40 ans, faute d'entretien.
Sur un total de 31.400 km, 25.700, soit 82%, sont en mauvais état. Le programme routier, qui porte sur 14.000 km en six ans, concerne les principaux axes du nord au sud et d'est en ouest.

L'Union européenne, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement sont les principaux contributeurs, parmi la dizaine de bailleurs de fonds qui financent les travaux. Le programme nécessite environ 150 millions d'euros par an pendant six ans.

Jusqu'ici, les entreprises de travaux publics implantées à Madagascar ont décroché les gros marchés, à l'image des groupes français Colas ou SOGEA-Vinci. Mais un nouveau venu, la société malaisienne Ho Hup Construction Company, a enlevé fin septembre le dernier marché proposé, un tronçon de 183 km appelé "la route du riz", pour un montant d'environ 53 millions de dollars.
Cette route nationale 44 dessert la région du lac Alaotra (centre est), un des principaux grenier à riz du pays.

Le président Ravalomana a pris le pouvoir en juillet 2002 après plus de six mois d'une crise politico-militaire née de la contestation des résultats du premier tour de l'élection présidentielle, en décembre 2001.

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