Selon le ministre du Logement Jean-Louis Borloo, trois ou quatre ans seront nécessaires pour faire tomber la pression en matière de logement social.

«Il faudra trois ou quatre ans à ce rythme là pour faire baisser la pression», a indiqué Jean-Louis Borloo mercredi sur France Info, évoquant le rythme insuffisant de construction de logements sociaux ces dernières années. Des propos qui font suite à la polémique déclenchée après les récents incendies survenus à Paris dans des immeubles vétustes.

Le ministre du Logement a en outre confirmé que des mesures sur le logement seraient annoncées jeudi par le Premier ministre, Dominique de Villepin. «Il y a une spécificité Ile-de-France, à la fois sur l'urgence, sur le logement social, sur la construction d'une manière générale», a-t-il ajouté.
Quant à la fermeture des squats demandée mardi par le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, Jean-Louis Borloo a estimé qu'«il est hors de question de laisser des gens dans une situation de risque vital». Et d'ajouter : «S'il y a des risques de drames humains, on ne va pas recommencer une polémique».
Au lendemain de l'incendie meurtrier dans un immeuble vétuste du IIIe arrondissement de Paris squatté par des familles ivoiriennes, la préfecture de police a annoncé, mardi soir, «l'évacuation des immeubles et des squats les plus dangereux»,
Interrogé sur le fait de savoir s'il allait débloquer des fonds pour reloger les personnes sinistrés, Jean-Louis Borloo a indiqué qu'il n'avait «pas de problème de financement et d'argent». Et de préciser : «Le logement, c'est un paquebot, entre le moment où l'on prend des mesures et le moment où l'on prend des résultats (...)».

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