Des économies "conséquentes" sont à venir en matière de politique du logement, a annoncé ce lundi le ministre des Finances, tout en reconnaissant que ce secteur, qui représente un poids économique et social non négligeable, demandait une attention particulière.

Coupe claire dans le secteur du logement ? C'est en tout cas ce qu'a laissé entendre Michel Sapin, ce lundi 11 mai au cours d'une conférence de presse, en indiquant qu'il y aurait "des économies conséquentes" en matière de politique du logement en France.

 

"Nous sommes un des pays qui dépensent le plus, avec une efficacité pas exceptionnelle, et je suis plutôt dans l'euphémisme", a-t-il déclaré. Le ministre des Finances a, selon l'AFP, dit s'interroger sur le dispositif des aides personnalisées au logement (APL), qui fait l'objet d'une réflexion au sein d'un groupe de travail parlementaire depuis février dernier. "Est-ce un dispositif suffisamment juste et efficace?", a-t-il demandé, reconnaissant cependant que ces aides étaient "une matière délicate", laissant entendre que la question était moins de régionaliser les aides, ou de revoir les plafonds de revenus, que d'examiner "les situations personnelles", précise l'AFP. Le ministre a aussi évoqué l'efficacité des modalités de financement des organismes bailleurs sociaux.

Secteur poids lourd

Toutefois, Michel Sapin a souligné que réduire l'enveloppe attribuée au Logement reste une question délicate et qu'il fallait faire "extrêmement attention" dans ce secteur, en raison de son poids économique conséquent mais aussi de l'aspect social "absolument considérable" de la politique du logement.

 

Pour rappel, en 2013, quelque 17.4 Md€ ont été versés par l'Etat sous forme d'aides au logement (APL, ALF et ALS) à 6.5 millions de ménages, pour un montant moyen de 225 euros mensuels, selon les derniers chiffres du ministère des Affaires sociales.

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