Les taux d'intérêt des crédits immobiliers accordés aux particuliers par les banques en France ont poursuivi leur repli au troisième trimestre, avec une moyenne de 2,65% contre 2,85% au deuxième trimestre, selon une étude publiée mercredi.

Les taux des prêts du secteur concurrentiel se sont établis en moyenne à 2,68% pour l'accession dans le neuf et à 2,66% pour une acquisition dans l'ancien, détaille l'observatoire Crédit Logement/CSA.

 

Depuis le début de l'année, les taux ont perdu 49 points de base (0,49 point de pourcentage), ce qui, selon l'observatoire "a fait plus pour redynamiser les marchés privés que tous les dispositifs publics actuels d'incitation et d'aide". La baisse s'est accélérée en septembre, avec un taux moyen à 2,59%, avant de repartir à la hausse après la pause estivale. "Jamais depuis la fin des années 1940 les taux des crédits immobiliers n'étaient descendus aussi bas", relève l'étude.

Du jamais vu depuis la fin des années 40

"La baisse est d'ampleur considérable sur tous les marchés : sur le marché de l'ancien avec 2,58% en septembre (contre 3,08% en décembre 2013), sur celui des travaux avec 2,60% en septembre (contre 3,12% en décembre 2013), et sur celui du neuf avec 2,61% en septembre (contre 3,08% en décembre 2013)", poursuit l'Observatoire Crédit Logement. En septembre, la quasi totalité des crédits accordés (98,1%) affichaient un taux inférieur à 3,5%. Leur proportion atteignait 85,2% sur l'ensemble de l'année 2013.

 

Le nombre de prêts bancaires a par ailleurs reculé de 6,3% fin septembre, sur un an. La part des prêts à taux variable recule encore à 2,6% en septembre, contre 6,4% en 2013. L'observatoire souligne que la baisse des taux constatée depuis janvier rend cette formule "nettement moins intéressante" pour les emprunteurs.

Les bénéficiaires : les jeunes ménages

La durée moyenne des crédits a atteint 209 mois (17,4 ans) au troisième trimestre, contre 17,3 ans au deuxième trimestre. Ce sont les jeunes ménages qui bénéficient le plus de cette évolution, constatent les auteurs de l'étude, selon lesquels "le mouvement de dégradation des flux de la primo accession des ménages jeunes ou modestes qui s'observait depuis l'automne 2011 paraît enrayé".

 

Les emprunteurs accédant pour la première fois à la propriété s'endettent sur une durée plus longue : 235 mois pour un achat dans le neuf et 222 mois pour un logement ancien. Dans le même temps, le niveau de l'apport personnel s'est de nouveau dégradé, à -1,4% sur un an fin septembre, après un repli de 5,5% en 2013.

actionclactionfp