"Un marché mature en attente d'évolution...", résume le président de l'Union nationale du bricolage, du jardin et du logement, qui nous révèle les chiffres du marché en 2014 et nous livre les tendances pour 2015. Quels sont les rayons porteurs, les acteurs majeurs ? Décryptage.

Les bricoleurs du dimanche étaient encore nombreux en 2014. Le marché français du bricolage a atteint un chiffre d'affaires de 24,891 milliards d'euros l'année dernière, soit une progression de 0,8 %, selon une étude de l'organisation des industriels du bricolage, du jardin et du logement, Unibal.

 

Dans un contexte économique peu favorable ces chiffres pourraient paraître plutôt positifs pour le secteur. Cependant, cette mince amélioration paraît bien plus infime lorsqu'on la compare aux 8 % de croissance connus en 2006, et encore plus discutable si l'on tient compte des mauvais résultats du secteur en 2013.

 

Cette stabilité relative peut être expliquée par le ralentissement du marché de l'immobilier neuf. En effet, Unibal déplore notamment une baisse de 40 % des constructions de maisons individuelles en quatre ans. Quandon sait que les principaux concernés par le bricolage sont les ménages tout justes installés dans un nouveau foyer, cette donnée pèse lourd dans la balance.

Le jardin, secteur le plus apprécié des consommateurs en 2014

Dans l'univers du bricolage, tous les rayons ne sont pas plébiscités à la même hauteur par les consommateurs. Parmi les plus attractifs, on retrouve le jardinage qui représente 12% des dépenses de bricolage et qui a vu son chiffre d'affaires augmenter de 3,9 % en 2014.

 

La plomberie, le chauffage et l'électricité, en revanche, sont en recul de 1 % par rapport à l'année précédente.

 

Les raisons de ces fluctuations sont multiples mais la météo semble avoir joué un rôle important. En effet, Juliette Lauzac, chargée d'études pour Unibal, nous explique que le temps ayant été clément en 2014, les Français se sont largement désintéressés du chauffage pour s'occuper de leurs espaces extérieurs.

Un fort potentiel grâce à un réservoir de projets en attente

En 2012, 37 % des Français déclaraient que l'amélioration de leur logement était leur priorité. D'après Juliette Lauzac, ces projets n'auraient pas simplement quitté l'esprit des concernés mais seraient en attente, comme "un réservoir de projets latents qui sont prêts à se concrétiser dès que possible". C'est ce "stock" qui donne l'espoir aux professionnels du secteur de voir le marché du bricolage se développer davantage.

 

Jean-Eric Riche, président d'Unibal, confirme cet optimisme : "Le marché est mature, il est simplement en attente d'évolution. De plus, le moral des Français repart à la hausse et l'économie semble prendre le même chemin, les indicateurs pour les prochaines années s'orientent donc plutôt positivement".

 

Deux acteurs se partagent les trois quarts du marché du bricolage

Les acteurs de la distribution bricolage sont nombreux : les grandes surfaces de bricolage (GSB), les grandes surfaces alimentaires, les magasins traditionnels (type quincaillerie), les sites de e-commerce et les négoces.
Sur les 24,891 milliards de chiffre d'affaires du secteur, 18,978 milliards sont générés par les GSB et plus particulièrement deux grands groupes : Adeo (avec Leroy Merlin, Weldom et Bricoman) et Kingfisher (détenant Castorama et Brico Dépôt).

 

À eux deux, ces acteurs majeurs se partagent 71 % du circuit. Leroy Merlin, seul, détient 31 % des parts de marché.
Les négoces arrivent en deuxième position, après les GSB, avec 16 % des parts de marché.

 

Source Unibal

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