La demande placée de bureaux dans la région Ile-de-France enregistre un recul de 20% au 2e trimestre 2013, à 407.000 m2 de transactions au total. Selon le cabinet de conseil en immobilier DTZ, la tendance s'inscrit toutefois dans un "optimisme mesuré", tandis que les prévisions d'un volume de 2 millions de m2 sont maintenues pour cette année.

"Force est de constater que le marché des bureaux franciliens s'installe dans une dynamique molle : moins de demandes côté utilisateurs, plus d'offres et des exigences plus fortes des propriétaires sur la solvabilité des candidats locataires (…)", résume Magali Marton, directrice des Etudes de DTZ, dans un communiqué.

 

En chiffres, cela donne un repli de 20% de la demande placée au 2e trimestre 2013, par rapport au trimestre correspondant de l'an dernier, avec un volume de transactions de 407.500 m2. Sur le premier semestre 2013, les commercialisations atteignent 833.000 m2, contre un million à la même période en 2012. Fait marquant : le décrochage du marché se concentre davantage sur les mouvements supérieurs à 5.000 m2, ainsi que, chose rare, sur les petites surfaces. DTZ explique cela par "la conjoncture dégradée" et une "attitude plus prudente des propriétaires qui réclament plus de garanties et donc des délais de négociation qui s'allongent" au final.

 

Peu de grands mouvements pour animer le marché
Géographiquement, c'est le Croissant Ouest qui tire son épingle du jeu. La raison ? La prise à bail de General Electric sur 38.000 m2 de bureaux restructurés dans City Lights à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), selon DTZ. En revanche, ailleurs, le repli est de mise : -3% dans le Quartier Central d'Affaires de Paris ; -4% à la Défense ; -45% en Deuxième Couronne et -51% en Première Couronne.
DTZ note aussi que l'offre immédiate en Ile-de-France a légèrement augmenté (+1% sur un an) pour atteindre 3.7 millions de m2 et un taux de vacance de 7.4% (de 10 à 17% dans le QCA). Côté stock, les deux-tiers des livraisons d'immeubles neufs ou restructurés du 2e trimestre 2013 sont venus gonfler le stock immédiat faute de locataire, constate DTZ. D'ici à la fin de l'année, ce sont 450.000 m2 supplémentaires issus de libération de surface de seconde main (244.000 m2) et des livraisons de bureaux encore disponibles pour le 2e semestre (212.000 m2) qui s'ajouteront au marché francilien.

 

Vent d'optimisme
"(…) Pour autant, nous percevons sur le marché parisien les raisons d'un optimisme mesuré et confirmons notre pronostic d'un volume de transactions de 2 millions de m2 pour l'année 2013", souligne Magali Marton. Et son Directeur général de renchérir : "(…) Sur les projets de regroupements, nous restons confiants sur un rebond du marché en 2014 ; les projets sont toujours nombreux, ils mettent juste plus de temps à se concrétiser".

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