Les travaux de la Ligne à grande vitesse (LGV) Bretagne-Pays de Loire viennent d'être officiellement lancés. Au total, 3.000 personnes vont participer à ce chantier de grande envergure. La mise en service de la ligne aura lieu au printemps 2017.

Une étape supplémentaire dans le démarrage du chantier de la ligne de train à grande vitesse (LGV) vient d'être franchie, en Bretagne, ce samedi 28 juillet, avec l'inauguration de la base de chantier d'Étrelles, près de Vitré (Ille-et-Vilaine). Les élus bretons, de Mayenne et de Pays-de-Loire, en présence de Jean-Yves Le Drian, actuel ministre de la Défense et porteur du projet LGV lorsqu'il était président de la Région, étaient donc réunis pour célébrer le début d'un grand chantier confié à Eiffage Construction.

 

Il faudra donc attendre d'ici au printemps 2017, pour découvrir les 182 km de nouvelles lignes opérationnelles mettant Rennes à 1h20 de Paris. « Il y a dix-huit mois, Réseau ferré de France (RFF) confiait à Eiffage le plus gros contrat de son histoire, s'est réjoui Pierre Berger, directeur général de ce groupe de 70.000 salariés, lors du lancement du chantier.

 

Ainsi, dès aujourd'hui, débutent les travaux préparatoires de génie civil. À partir du mois de décembre prochain, commenceront les grands travaux de terrassement et de génie civil. De 2014 à 2016, les travaux d'équipements ferroviaires auront lieu pour une fin prévue à l'automne 2016. La mise en service sera effective au printemps 2017.
Côté financement, le montant total des investissements prévus est de 3,3 Md € avec une participation de Réseau Ferré de France (RFF) de 1,4 Md € et des collectivités et de l'Etat (AFIFT) à hauteur de 1,9 Md €. Les entreprises locales vont profiter également de cette manne puisque 30% des travaux leur sont dévolus. Ainsi, les sociétés de travaux publics à l'image de Charier et Pigeon fort de 1.500 salariés et d'un chiffre d'affaires de 300 M € viennent de signer ces jours-ci un marché pour la réalisation des terrassements et assainissement d'un segment de trente kilomètres.

 

Dans l'attente de la seconde phase
Alors que le débat public pour la deuxième phase de la ligne (la partie Bretagne) aura lieu, par ailleurs, en 2013, Jean-Yves Le Drian a rappelé qu'«on ne pourra poursuivre que si la mobilisation, l'unité et la cohésion des élus et des acteurs continuent de la même façon». En attendant, les fouilles archéologiques préventives se poursuivent jusqu'à l'été 2013, tout comme le processus des libérations foncières.

 

Ce projet de LGV né en 1997…
Pour rappel, le projet de LGV, né en 1997, adopté par le Comité interministériel d'aménagement et de développement du territoire (CIADT) de 2003, sera entrepris dans le cadre d'un contrat de partenariat public-privé (PPP) entre RFF et Eiffage Rail Express. Les travaux, qui comprennent aussi une « virgule » à Sablé-sur-Sarthe, permettant à terme de réaliser des liaisons directes Rennes/Laval/Sablé-sur-Sarthe/Angers/Nantes par TER à grande vitesse, pour un coût de 36,3 M €, sont prévus pour être achevés fin 2016.

 

La nouvelle ligne de 214 km va donc rallier Connerré, à l'Est du Mans, à Rennes pour un gain, grâce à une vitesse de 320 km/h, de près de quarante minutes pour les Rennes-Paris et huit minutes pour Nantes-Paris. Elle vient compléter la ligne TGV Paris-Le Mans de 180 km, mise en place en 1989. A terme, l'objectif est de mettre Brest et Quimper à moins de trois heures de Paris (contre plus de quatre heures actuellement).

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